L'émoi provoqué par l'incendie de Notre-Dame de Paris a transcendé la France...
Il est bon que Notre-Dame existe.
Article susceptible de menues améliorations dans les jours qui viennent...
Actualisé à 14:00 le 24 avril 2019.
Par Michel AYMERICH
L’incendie de Notre-Dame de Paris ne peut laisser indifférent. Qu’il soit intentionnel ou accidentel.
Notre-Dame de Paris fait partie de l'histoire et de notre imaginaire culturel. Le nôtre, en France, et bien au delà dans toute l'Europe - Russie comprise bien évidemment -, sur tout le continent américain et jusqu'en Chine.
La cathédrale est depuis Victor Hugo intimement liée au personnage de la belle Esmeralda, jeune gitane de 16 ans. En cela Notre-Dame est associée culturellement à l'amour pour une femme, une femme gitane animée d'humanité qui donna à boire à Quasimodo, un homme difforme qui mis au pilori en place de Grève est assoiffé...
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La Esmeralda donne à boire à Quasimodo. Une larme pour une goutte d'eau, huile sur toile de Luc-Olivier Merson, Maison de Victor Hugo, 1903. Deuxième image: Gina Lollobrigida joue Esmeralda dans le film "Notre-Dame De Paris". Troisième image: texte de Louis Aragon paru récemment dans le journal L'Humanité.
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Incendie de Notre-Dame de Paris : l'émotion de Gina Lollobrigida, inoubliable Esmeralda
Notre-Dame de Paris est connue dans le monde entier grâce à l'œuvre de Victor Hugo et ses adaptations au cinéma. L'actrice Gina Lollobrigida, qui avait joué le rôle d'Esmeralda en 1956, a fai...
Victor Hugo, bien-sûr, comme plus tard le grand poète français Louis Aragon (celui qui écrivait «L'avenir de l'homme est la femme»...), mais aussi Léon Trotsky qui avec Lénine dirigea la Révolution russe d'octobre 1917, écrivirent sur Notre-Dame. Je reproduis à la fin de mon article des extraits d'un bel article du révolutionnaire qui écrivit ces lignes: «Notre-Dame vous remplit d'admiration chaque fois que vous apercevez "par hasard" cette création des mains de l'homme.»
L’hypothèse que l'incendie soit intentionnel me paraît vraisemblable dans la mesure où les églises en France (mais aussi dans le monde islamisé depuis plus longtemps) sont confrontées à une vague d’incendies et autres déprédations. NEUF depuis le début de l’année et DIX-SEPT de mai à décembre 2018 si l'on n'en croit l'Observatoire de la Christianophobie:
«En tant qu'architecte en chef des Monuments historiques, Benjamin Mouton a été en charge de la cathédrale Notre-Dame de 2000 à 2013. [...]
"En 40 ans d'expérience, je n'ai jamais connu un incendie de la sorte", affirme celui qui estime que la protection incendie mise en place dans la cathédrale était à son plus haut niveau.
"Lorsque je me suis occupé de la détection incendie, qui a été un dispositif très onéreux, il fallait très peu de minutes pour qu'un agent aille faire la levée de doute, nous avons fait remplacer de nombreuses portes en bois par des portes coupe-feu, nous avons limité tous les appareils électriques, qui étaient interdits dans les combles", affirme-t-il auprès de Batiactu.
[...]
« Le mystère sur les causes de l'incendie reste donc entier. Un expert du secteur de la construction, confie également son incompréhension auprès de Batiactu : "L'incendie n'a pas pu partir d'un court circuit, d'un simple incident ponctuel. Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistant." » [1]
Ailleurs en France, dans le village de Marlhes, dans la Loire, le jeudi 17 avril 2019, alors que les flammes venaient de ravager Notre-Dame de Paris, des habitants découvraient que la vierge de Cartaire, construite en fonte, avait été décapitée!
Rappelons-nous que le dimanche 17 mars 2019 - Un mois avant le déclenchement de l'incendie récent de Notre-Dame de Paris -, c’était déjà l'église de Saint-Sulpice à Paris dans le 6ème arrondissement qui avait fait l’objet d’un incendie volontaire.
Saint-Sulpice est une église de grande importance à Paris et par conséquent en France : «En raison de l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, l'église fait fonction de cathédrale diocésaine selon les propos de l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit prononcés lors de la messe chrismale, qui a lieu 2 jours après l'incendie de Notre-Dame.» peut on lire sur Wikipédia [2].
Ayons à l'esprit que la basilique de Saint-Denis avait été dégradée dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars 2019. Des vitraux ont été cassés et l'orgue du bâtiment a été endommagé. Le suspect arrêté sur la base de son ADN retrouvé dans la basilique est de «nationalité pakistanaise, il est arrivé en France il y a deux mois, et ne parle pas français. Il a déjà écopé d’un rappel à la loi pour avoir dégradé à deux reprises des biens en février. » nous informe Le Parisien du 12 avril 2019. Faut-il rappeler que Pakistanais signifie habitant du pays des «purs» ? (en ourdou, Pākistān veut dire «pays des purs», pâk signifiant «pur» et stân signifiant « pays », avec un i de liaison). Il y a, donc, les «purs» et les «impurs» que sont les non-musulmans, tels les membres des minorités non-musulmanes opprimées au Pakistan (semble-t-il indépendamment d'une volonté gouvernementale. A voir...) et y survivant péniblement.
Rappelons-nous également le projet d'attentat terroriste d'un commando de femmes djihadistes en septembre 2016, au moyen d'une voiture piégée aux abords de la cathédrale Notre-Dame de Paris [3].
Il faut avoir en vue le contexte national des attentats anti-chrétiens (dont Charlie-Hebdo; Bataclan...) et anti-monuments chrétiens, ainsi que les nombreux actes antisémites (parmi eux le massacre des 3 enfants de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse en 2012) intimement associés, pour tenter d'évaluer ce à quoi les acquis civilisationnels sont confrontés... Rappelons - au passage- que dans la conception ISLAMISTE du monde (conception systématiquement communautariste, à distinguer toutefois de celle des individus de culture musulmane qui ne sont pas systématiquement -loin s'en faut!- des islamistes), ceux de Charlie-Hebdo, Bataclan, etc, sont principalement des «chrétiens». Les athées étant des avatars de ces derniers ou des Juifs...
C'est dans ce contexte général que l'on doit lire les faits suivants rapportés par RT France:
«Délire de petits blancs» : les tweets de deux responsables de l’UNEF sur Notre-Dame font polémique
« Edouard Le Bert et Hafsa Askar, de l'UNEF, sont l'objet d’invectives sur les réseaux sociaux après des commentaires polémiques sur l'incendie de Notre-Dame. La réaction ambiguë de la directrice du syndicat a amplifié la colère des internautes.
L'Union nationale des étudiants de France (UNEF), syndicat étudiant qui a multiplié ces derniers mois les coups d'éclat, fait encore parler de lui. Alors qu'au soir du 15 avril, la consternation dominait après l'incendie de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, deux responsables de l'organisation ont suscité la colère de nombreux internautes en se moquant du drame.
Hafsa Askar, vice-présidente de l'UNEF Lille, s'est ainsi empressée de tweeter un message : «Je m'en fiche de Notre-Dame-de-Paris car je m'en fiche de l'histoire de France.»
«Quatre minutes plus tard, elle ajoutait : «Jusqu’à les gens ils vont pleurer pour des bouts de bois. Wallah vous aimez trop l'identité française alors qu'on s'en balek objectivement, c'est votre délire de petits blancs.»
«30 minutes plus tard, ce fut au tour d'Edouard Le Bert, membre du Bureau National de l'UNEF, d'ironiser sur la catastrophe, dans laquelle il ne voyait qu'un feu dans un édifice lambda : «Ça y est, drame national, une charpente de cathédrale brûle.»
[...]
Sommée de réagir, la présidente de l'UNEF, Mélanie Luce, a commencé par formuler une réponse ambiguë, dans laquelle elle condamnait les menaces de viol adressées à Hafsa Askar, sans désavouer pour autant ces membres de l'UNEF. Concédant que la France vivait une «soirée déplorable», elle a précisé que rien ne justifiait «d'insulter, d'harceler, de menacer de viol» des «personnes qui se sont pas d'accord».
Le lendemain, interrogée par Le Figaro sur cette réponse jugée timorée par ses détracteurs, Mélanie Luce a regretté le fait de ne pas avoir «été assez claire», et a souligné que les «positions» des deux membres n'étaient «pas celles de l’UNEF», en décrivant des «propos inacceptables, sur le fond et sur la forme».
L'organisation syndicale a ensuite clarifié sa position sur Twitter : «L’UNEF ne s’associe en aucun cas aux propos remettant en cause le drame d’hier.»
Selon la présidente, qui ne s'est pas départie de son combat antiraciste à cette occasion, «Notre-Dame n’est ni pour les blancs, ni pour les racisés, elle est emblématique pour tous». En revanche, elle a exclu une quelconque sanction vis-à-vis des deux syndicalistes, qu'appelaient pourtant de nombreux internautes scandalisés : «On aura des discussions avec eux dans les prochains jours, pour faire en sorte que ce genre de propos ne se reproduise pas sur les réseaux sociaux ou de manière générale.», a simplement déclaré Mélanie Luce.» [4]
Ainsi il s'agirait seulement de «personnes qui se sont pas d'accord» avec lesquelles la direction de l'UNEF aura uniquement des «discussions»?!
L'article de RT France rappelle, ensuite, un tweet effroyable:
«Pourtant, Hafsa Askar, qui se serait décrite sur Twitter comme une «extrémiste anti-blancs» n'en était pas à son coup d'essai. Elle avait déjà été dénoncée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui l'accusait d'avoir publié une série de tweets racistes en 2014 et 2015 dont le mémorable : «On devrait gazer tous les blancs, cette sous-race.[5]»
Il me semble qu'ici que ce à quoi nous avons affaire est l'expression -pour le moins!- d'une irresponsabilité politique totale mêlée de crétinisme culturel sidérant de la part d'Edouard Le Bert, membre du Bureau National de l'UNEF et de Mélanie Luce, présidente du syndicat.
Quant à Hafsa Askar, c'est encore bien plus grave. Je peux supposer sans trop m'éloigner de la vérité que son «On devrait gazer tous les blancs, cette sous-race» est une allusion au judéocide (la Shoah) qu'elle souhaiterait dans son fantasme délirant voir reproduit et élargi aux Blancs européens et américains!!!
Si Edouard Le Bert devrait être définitivement exclu de la direction de l'UNEF et Mélanie Luce, la présidente, démise de ses fonctions, Hafsa Askar, quant à elle, doit impérativement être exclue définitivement de l'UNEF et devrait être condamnée pour incitation à la haine raciale...
Ceci dans le cadre juridique d'aujourd'hui. Dans la révolution sociale et politique [6] de demain, Hafsa Askar d'origine marocaine devra être déchue de la nationalité française!
Une irresponsabilité politique totale mêlée de crétinisme culturel sidérant de la part des dirigeants de l'UNEF qui doit être replacée dans le cadre plus global d'un antagonisme entre d'une part des forces ultra-réactionnaires animées par l'expansionnisme islamique de l'oumma (organisée en 57 pays au sein de l'OCI, l'Organisation de la Coopération islamique...) et d'autres part les forces (les authentiques communistes sont sur le plan de leur conception du monde les plus aptes...) qui défendent activement ou perpétuent passivement les acquis civilisationnels qui transcendent la seule France ou la seule Europe, car ils sont partagés par de vastes aires géo-culturelles qui englobent la Russie et l'Asie, la Chine notamment.
Une Chine qui sous la forme de la République populaire de Chine est en passe de devenir sur le plan international la principale force politique, économique et sociale et politique qui promeut culture et civilisation face aux innombrables signaux et manifestations de recul de celles-ci dans nos contrées européennes et plus largement occidentales gravement minées par une réaction sociétale d'envergure, dont celle trouvant sa source dans le mouvement de réislamisation en cours depuis des décennies chez nombre de «musulmans» de culture.
En réponse à ce mouvement encouragé hypocritement [7] par les impérialismes occidentaux, il faudra opposer un mouvement de déislamisation radicale qui passera par la promotion internationale du droit inconditionnel de changer de religion ou d'en avoir aucune, actuellement très durement prohibé en Islam (crime d'apostasie), voire puni de peine de mort dans une série de pays...
Une Chine - éloignée dans les faits de la légende de la restauration capitaliste [8] - avec laquelle il faudra compter en France et au-delà pour organiser riposte et reconquêtes civilisationnelles face au capitalisme à son stade impérialiste pourrissant qui menace dans sa putréfaction les assises civilisationnelles les plus basiques!
NOTES:
[1] https://www.batiactu.com/edito/notre-dame-apres-incendie-rien-n-est-fini-selonex-56147.php
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Sulpice_de_Paris
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_d%27attentat_de_la_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Paris
[5] Ibid.
EXTRAIT D'UN VIEUX CARNET, Paris 1916
Léon Trotsky
"N'ayant pour ainsi dire pas quitté Paris cet été, j'ai pu observer jour après jour le nouveau train-train de la ville. Deux ans ont passé depuis l'époque où l'armée de von Klück approchait de cette cité. Un des députés socialistes évoquait récemment dans la presse ces journées dramatiques. Après les communiqués triomphaux des première semaines, la France apprit soudain qu'un danger mortel menaçait Paris. Hésitant, le Gouvernement se demandait s'il fallait défendre la capitale. Les grands propriétaires influents de Paris, redoutant les destructions de l'artillerie allemande, faisaient pression pour que l'on déclarât la capitale " ville ouverte ", c'est-à-dire pour qu'on la livrât à l'ennemi sans le moindre combat. Sembat se rendit auprès du groupe parlementaire socialiste et fit savoir que Viviani se refusait à assumer plus longtemps la responsabilité du pays s'il n'obtenait pas la collaboration des socialistes. " Nous nous regardâmes les uns les autres avec horreur ", rapporte ce député. Longuet s'opposa à la proposition ; Sembat et Guesde l'acceptèrent. Ces hommes, qui n'étaient pas faits pour les grands événements, s'embarquèrent dans leur flot. Un des membres du groupe socialiste, divulguant certains faits intérieurs, amena le groupe à se dissoudre de lui-même et à confier tous les pouvoirs à un comité ; celui-ci désigna Sembat et Guesde pour le poste de ministres. Le Gouvernement, en accord avec l'état-major, était alors sur le point d'évacuer Paris. La Gauche protesta, les ministres socialistes firent écho à ces protestations. Le général Galliéni, chargé de défendre Paris, convoqua Hubert, secrétaire du syndicat des terrassiers parisiens, et lui intima l'ordre de mobiliser ses hommes pour creuser des tranchées. A Paris, on leva une armée mobile qui devait jouer plus tard un rôle décisif dans la bataille de la Marne... Paris, dont un tiers de la population avait été évacué, fut sauvé.
[...]
Paris n’est jamais plus triste que la nuit, aux heures où, en temps de paix, il rutile de toutes les lumières de sa fantastique vie nocturne. Pendant les premiers mois, les cafés fermaient à huit heures, plus tard ils purent rester ouverts jusqu’à dix heures et demie. La peur des Zeppelins fait qu’on met des stores aux fenêtres, aux lampes des abat-jour de couleur, si bien que, sur les terrasses, les clients sont assis dans une demi-obscurité. Chez les particuliers, on baisse les stores tous les soirs en dépit de l’atmosphère irrespirable. Le nez en l’air, les policiers en patrouille prennent note des fenêtres allumées, et les concierges montent les escaliers quatre à quatre pour sonner, pleines de terreur, aux portes des locataires contrevenants.
[...]
Les incomparables monuments de Paris n'en demeurent que plus fermes à leur place. Ils sont innombrables et confèrent une inexprimable noblesse à cette vieille cité splendide et sale. L'esprit de liberté s'élance, silhouette reconnaissable, au-dessus de nous, place de la Bastille. La République occupe fermement sa Place. Les pigeons ont laissé sur la tête et la main de Danton des traces, depuis longtemps ineffaçables, de leur intimité avec le tribun révolutionnaire. Auguste Comte, en face de la Sorbonne, est noirci par la poussière et la suie. Charlemagne et ses deux fils se détachent, plus propres que d'autres, sur leur fond de verdure en face de Notre-Dame. Devant le Louvre se dresse le monument à la gloire de Gambetta, d'un style pompeusement compliqué et sans âme, de même que le monument à Waldeck Rousseau aux Tuileries, et, d'une manière générale toute la statuaire de la Troisième République. Inviolable, Notre-Dame vous remplit d'admiration chaque fois que vous apercevez "par hasard" cette création des mains de l'homme. Marinetti, le braillard futuriste italien, veut débarrasser la surface de la terre de toutes les cathédrales et de tous les musées, afin de préparer la voie aux nouvelles formes d'art de l'avenir. L'artillerie est en train de réaliser une partie de ce programme de démolition. Il ne fait aucun doute qu'après cette liquidation, qui n'est toutefois pas menée selon les principes de l'esthétique futuriste, va commencer un nouveau chapitre de l'histoire humaine, et, par suite, un nouveau chapitre de l'histoire de l'art, l'art n'ayant jamais eu de nouveaux chapitres indépendants. La distance historique qui séparera l'humanité de l'avenir, lorsqu'elle se retournera sur elle-même après la guerre, et ce Moyen Age qui a trouvé une expression si parfaite dans les arches de Notre-Dame, se sera accrue, sans conteste, infiniment. En dépit, ou plutôt à cause de cela, l'humanité, capable de créer de nouvelles formes de vie et d'art, pansera toutes les plaies supportées par les vieilles cathédrales et les vieux musées... Il est bon que Notre-Dame existe."
(Krasnaya Niva, nº1, 1922) Traduit de l'anglais par Michel Fuchs.
https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/litterature/carnet.htm
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