De l'époque de Trotsky à Staline et ses successeurs... et maintenant : bilan et perspectives

La guerre est inflexible, elle pose la question en termes inexorables : périr ou rattraper et dépasser les pays avancés, même sur le terrain économique.
Il faut périr ou aller de l’avant à toute vapeur. La question est ainsi posée par l’histoire

Lénine

Le rythme accéléré de développement industriel ne s’imposerait pas aussi impérieusement si, au lieu d’être l’unique pays de dictature du prolétariat, nous représentions un des pays de dictature du prolétariat [...] Mais […] nous sommes pour le moment l’unique pays de dictature du prolétariat, entouré de pays capitalistes dont beaucoup sont très en avant de nous au point de vue technique et économique.
Voilà la raison pour laquelle la nécessité de rattraper et de dépasser les pays capitalistes avancés dans le domaine économique, était, selon Lénine, une question de vie et de mort pour notre développement.

J. Staline : L’industrialisation du pays et la déviation de droite dans le Parti communiste (b) de l’Union soviétique − 1928

Actualisé le 24/09/ 2020 à 22:45

Par Michel AYMERICH

Je poursuis, ici, la troisième et dernière partie de mes réflexions basées sur des rappels de quelques jalons de l'histoire (du marxisme et du mouvement communiste) que tout communiste au XXIème siècle se devrait de connaître.

Dans la partie précédente de cet article, j'argumentais en soulignant une partie du but poursuivi : « se réapproprier des écrits divers et variés qui constituent des acquis de la stratégie et des tactiques marxistes révolutionnaires en matière politique et économique (indissociables l'une de l'autre). Réappropriation qui, enfin, permettrait de dépasser dialectiquement cette division devenue plus qu'improductive entre communistes [...]»

L’autre partie du but poursuivi est d’aider à réaliser le changement majeur de paradigme et d’en tirer les conclusions nécessaires…

«Dialectiquement», cela signifie que la négation de la négation a grandement mûrie. L'affirmation (la thèse) a été largement niée par la négation (l'anti-thèse). Désormais la négation de la négation (la synthèse) annonce sa nécessité [1] devenue pressante depuis belle lurette...

L'affirmation, c’est l’époque historique initiée par la révolution d'octobre 1917 marquée pendant 68 ans, 11 mois et 26 jours (30 décembre 1922 – 25 décembre 1991 par l’existence de l'Union des républiques socialistes soviétiques, (l'URSS) [2].

Cette époque peut être divisée en plusieurs grandes périodes (chacune d'elles peut être à son tour subdivisée en phases contradictoires) aux durées inégales:

1) La première période (relativement courte, mais correspondant à l'acte de naissance du pouvoir soviétique) peut être symbolisée, comme j'ai tenté de le démontrer dans les deux premières parties de cet article [3], par le couple Lénine-Trotsky [4]. Elle était celle de l'actualité immédiate de la révolution socialiste mondiale, ce dont témoignaient les quatre premiers congrès de l’Internationale communiste (1919-1922), ce parti communiste mondial organisé en sections nationales. Elle était également celle de la guerre civile et de la première «croisade» anti-bolchévique (anticommuniste) quand 14 pays capitalistes envahissaient la Russie soviétique (l’URSS ne sera constituée qu’en novembre 1922).

2) La seconde période (1923-33) est celle de l’émergence de fractions tendanciellement organisées autour de Staline (Zinoviev, Kamenev, Staline, puis Staline, Boukharine, Rykov, etc.).

Au premier plan, de gauche à droite, Staline, Boukharine, Ordjonikidzé...

Elle reflétait la période correspondante aux conditions non plus de l'imminence de la révolution socialiste en Allemagne (et en Europe) et de la préparation immédiate à la révolution, mais a) aux conditions conjuguées du ralentissement, certes non continu et marqué par une réplique* importante en octobre 1923 en Allemagne et du déplacement géographique durable de la révolution mondiale en Chine, b) de la transformation croissante et durable de l’URSS en forteresse assiégée.

Lénine dans son dernier grand article du 2 mars 1923 a écrit ces lignes incroyablement visionnaires: «L'issue de la lutte dépend finalement de ce fait que la Russie, l'Inde, la Chine, etc., forment l'immense majorité de la population du globe. Et c'est justement cette majorité de la population qui, depuis quelques années, est entraînée avec une rapidité incroyable dans la lutte pour son affranchissement ; à cet égard, il ne saurait y avoir une ombre de doute quant à l'issue finale de la lutte à l'échelle mondiale. Dans ce sens, la victoire définitive du socialisme est absolument et pleinement assurée.

Mais ce qui nous intéresse, ce n'est point cette inévitable victoire finale du socialisme. Ce qui nous intéresse, c'est la tactique que nous devons suivre, nous, Parti communiste de Russie, nous, pouvoir des Soviets de Russie, pour empêcher les États contre révolutionnaires de l'Europe occidentale de nous écraser. [5]»

*Trotsky a rédigé une petite contribution riche d'enseignement tactique sur cette réplique importante en octobre 1923 en Allemagne : «Les leçons d'octobre» [6].

Version allemande de la brochure «Les leçons d'octobre» éditée par l'Internationale communiste...
Version allemande de la brochure «Les leçons d'octobre» éditée par l'Internationale communiste...

Il écrivait «L'époque révolutionnaire, c'est-à-dire le moment où le capital accumulé par le Parti est mis en action, devait inévitablement faire apparaître des désaccords de ce genre. Dans une mesure plus ou moins grande, avec des différences motivées par la situation, ces deux tendances se manifesteront encore, à maintes reprises, en période révolutionnaire, dans tous les pays. Si, par “bolchevisme”, on entend une éducation, une trempe, une organisation de l’avant-garde prolétarienne rendant cette dernière capable de s’emparer par la force du pouvoir ; si, par “social-démocratie”, on entend le réformisme et l’opposition dans le cadre de la société bourgeoise, ainsi que l’adaptation à la légalité de cette dernière, c’est-à-dire l’éducation des masses dans l’idée de l’inébranlabilité de l’Etat bourgeois ; il est clair que, même dans un Parti Communiste, qui ne surgit pas tout armé de la forge de l’histoire, la lutte entre les tendances social-démocrates et le bolchevisme doit se manifester de la façon la plus nette, la plus ouverte en période révolutionnaire quand la question du pouvoir se pose directement. [...] La révolution bulgare devait être une introduction à la révolution allemande. Par malheur, cette déplorable introduction a eu un développement encore pire en Allemagne même. Dans le deuxième semestre de l'année dernière, nous avons observé dans ce pays une démonstration classique de la façon dont on peut laisser passer une situation révolutionnaire exceptionnelle d'une importance historique mondiale. […] Une classe possédante est capable de s'emparer du pouvoir enlevé à une autre classe possédante en s'appuyant sur ses richesses, sur sa "culture”, sur ses innombrables liaisons avec l'ancien appareil étatique. Mais, pour le prolétariat, rien ne peut remplacer le Parti. […] La révolution prolétarienne ne peut triompher sans le Parti, à l'encontre du Parti ou par un succédané de Parti. [...] La question de la sélection du personnel dirigeant a, pour les Etats d'Europe Occidentale, une importance exceptionnelle. C'est ce que montre entre autres l'expérience de la faillite d'Octobre 1923 en Allemagne. [7]»

Cet écrit qui contenait une critique de la direction de l'Internationale en Allemagne (Zinoviev était le dirigeant de l'Internationale communiste) a été à l'origine de la première campagne anti- «trotskyste» menée en Union soviétique par Kamenev - l'inventeur, semble-t-il, du concept de «trotskisme» [8]) -, suivi par Zinoviev puis ensuite par Staline et d'autres...

Cette seconde période marque le commencement de la réécriture de l'histoire de la contribution majeure de Trotsky à la révolution et à la victoire dans la guerre civile, lequel, précisons-le ici, fut l'auteur d'importants écrits, notamment sur la question du danger fasciste en Allemagne...

3) La troisième période (30-01-1933 au 22-06-1941) est celle de la préparation à la guerre (la seconde croisade anti-bolchévique de 1941-1945) devenue «inévitable» [9] depuis la nomination d’Hitler par le président de la république, le maréchal Hindenburg - commis de la fraction la plus influente de la bourgeoisie -, au poste de chancelier (premier ministre) en janvier 1933.

Hitler et le président du Reich Hindenburg, le 21 mars 1933,
Hitler et le président du Reich Hindenburg, le 21 mars 1933, lors de l'inauguration de la session du nouveau Parlement au Reichstag. Adolf Hitler s'incline devant le président du Reich qui l'a nommé le 30 janvier 1933 au poste de chancelier...

La situation de l'URSS en tant que forteresse assiégée en danger croissant d'être agressée [10] explique pour une part majeure, à mon sens, que lors de cette troisième période la figure de Trotsky (ainsi que celle de toutes les oppositions à la politique de Staline...) ait dû être diabolisée à l'extrême. A la mesure de son rôle incontestable lors de la prise de pouvoir (révolution d'octobre 1917) et pendant la guerre civile articulée à l'intervention de 14 pays capitalistes (première croisade anti-bolchévique).

Rôle qui a été souligné dans les deux premières parties de cet article qu'il convient de lire.

Rôle dont il s'agissait dorénavant d'effacer tout souvenir positif, lequel dans le cas de sa persistance pouvait servir de référence à l'opposition luttant (en grande partie en attribuant systématiquement à Staline un maximum de défauts...) pour une alternative au pouvoir de Staline, alors même que le danger d'actes terroristes apparaissait plus vraisemblable depuis l'assassinat de Kirov le 1er décembre 1934 par un jeune communiste, soit avant le premier procès de Moscou en août 1936.

Kirov et Staline
Kirov, au centre. Troisième en partant de la gauche au côté de Staline en août 1926.

Assassinat qui fit écrire à Trotsky dans les débuts de l'année 1938 ces lignes inquiétantes pour Staline de par l'état d'esprit qu'il traduisait: «Kirov, satrape brutal, ne suscite en nous aucune compassion. Nous ne demeurons neutres à l'égard de celui qui l'a tué que parce que nous ignorons ses mobiles. Si nous apprenions que Nikolaev a frappé consciemment dans le dessein de venger les ouvriers dont Kirov piétinait les droits, nos sympathies iraient sans réserve au terroriste. [11]»

Il fallait du point de vue de la fraction de Staline -eu égard à la guerre qui se profilait- galvaniser les masses autour de sa personne et pour ce faire aucune ombre de quelque nature que ce soit ne pouvait être tolérée. Encore moins la proposition d'une alternative à son pouvoir sous la forme d'une personnalité prestigieuse qui eut pu diviser le parti et affaiblir l'autorité de sa direction...

Lion Feuchwanger a écrit ces lignes qui bien que pour partie discutables me semblent contenir une part importante de pertinence: «Trotski représente pour moi, le type même du pur révolutionnaire : d'un précieux recours dans le feu de l'action et les périls de la guerre , mais n'ayant plus d'emploi dès lors que c'est d'un labeur patient, méthodique et assidu que l'on a besoin, plutôt que d'exaltation. […] Comme en témoigne son ouvrage, Trotski sait galvaniser les foules en temps de fièvre. [...] il savait faire sourdre un grand élan d'enthousiasme, mais il était incapable de « canaliser » cet élan, de le mettre en œuvre à l'édification d'un grand État. Voilà ce que Staline sait accomplir. [12]»

Il me paraît intéressant de rapporter ici le témoignage de Milovan Djilas (à l'époque encore membre du Politburo du Parti communiste de Yougoslavie) quant à ce que Staline en 1944 lui a dit concernant Trotsky. D'une certaine manière Staline conforte l'analyse de Feuchwanger en exprimant sans animosité ce qui l'opposait à Trotsky.

«Si elle n'avait pas été industrialisée, l'Union soviétique n'aurait pas pu se défendre, ni conduire cette guerre [remarque Djilas. M.A.]. Et Staline de répondre simplement : C'est justement sur cette question que nous avons eu des querelles avec Trotski et Boukharine » Djilas ajoute «C'est tout ce que je luis entendis dire au sujet de ses adversaires : il avait eu une simple querelle ! [13]»

La réponse de Staline à Djilas prend tout son sens si on rappelle au lecteur ces lignes de Trotsky démenties par le cours réel de l’histoire :

«Peut-on espérer que l'U.R.S.S. sortira de la prochaine guerre sans défaite? Répondons nettement à une question posée en toute netteté: si la guerre n'était qu'une guerre, la défaite de l'U.R.S.S. serait inévitable. Sous les rapports de la technique de l'économie et de l'art militaire, l'impérialisme est infiniment plus puissant que l'U.R.S.S. S'il n'est pas paralysé par la révolution en Occident, il détruira le régime né de la révolution d'Octobre.»

Il ajoutait immédiatement, devinant bien l’objection que ce raisonnement susciterait immanquablement de la part de ses contradicteurs « staliniens » : «A quoi l'on peut répondre que l'impérialisme est une abstraction, puisqu'il est déchiré par ses contradictions propres. Il est vrai; et sans elles, il y a beau temps que l'U.R.S.S. aurait quitté la scène. Les accords diplomatiques et militaires de l'U.R.S.S. reposent en partie sur ces contradictions. Mais on commettrait une funeste erreur en se refusant à voir qu'il y a une limite au-delà de laquelle ces déchirements doivent cesser.»

Pourtant, un peu plus loin, il réitérait son approche défaitiste en déclarant que : «Sans intervention de la révolution, les bases sociales de l'U.R.S.S. doivent s'effondrer en cas de victoire comme en cas de défaite. [14]»

Ici, force est de constater que l’histoire a donné raison, non pas à Trotsky mais à Staline dans sa foi dans les capacités de l’URSS à résister moyennant une politique (économique, idéologique, diplomatique, militaire) qui ne laissait aucune place au moindre défaitisme...

4) La quatrième période est celle de la guerre totale [15] de 1941-1945 dirigée par le germano-fascisme,  la seconde croisade anticommuniste, cette fois sous le signe de l'anti-judéobolchévisme [16]. Une guerre d'extermination qui a dévasté l'URSS au-delà de l'imaginable (27 millions de morts...) et produit le judéocide (Shoah), dont Auschwitz est le symbole! Guerre totale qui a conduit à la victoire militaire soviétique symbolisée par les suicides de Hitler (30 avril 1945) et Goebbels (01 mai 1945) juste avant la prise, le 02 mai 1945, par l'Armée rouge du bunker où ils s'étaient terrés [17].

Staline, «commandant suprême» [18] de l'Armée rouge, a incontestablement vaincu Hitler !

Ce faisant, il a permis plus que tout autre dirigeant d'un État de stopper le programme dément de la «solution finale» (sans oublier le programme de mise en esclavage du restant des populations slaves qui n'auraient pas été exterminées...) lequel prévoyait sur toute la surface de la Terre d'en finir une fois pour toute avec la «race juive» - perçue par les réactionnaires, dont les germano-fascistes (nazis) étaient la fraction la plus conséquente, comme étant le terrain nourricier du marxisme et du bolchévisme (communisme marxiste)...

5) La cinquième période est celle du danger nucléaire croissant qui naît avec le lancement par le capitalisme-impérialiste US des bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki qui était moins « “le dernier dernier acte militaire de la Deuxième Guerre mondiale que la première opération majeure de la Guerre diplomatique froide avec la Russie” qu’il convenait d’intimider, pour lui faire admettre qu’elle ne pourrait autant qu’elle l’espérait tirer profit de sa victoire militaire très chèrement acquise sur le continent européen (parties I et II) [19]».

6) La sixième est celle de la période de la constitution d'un camp socialiste, rapidement divisé, marquée par la naissance majeure des conditions du nouveau paradigme du XXIème siècle représenté par la révolution socialiste chinoise et la proclamation de la République populaire de Chine (RPC) en octobre 1949 [20].

7) La septième est la période en plusieurs étapes, certes contradictoires, d'une «déstalinisation» - grosso modo toujours plus droitière- en URSS, commencée avec le «dégel» - dés le lendemain de la mort de Staline en mars 1953 - qui s’est conclue avec la période finale de la «nouvelle pensée» (copié-collé de la vieille pensée «réformiste» social-démocrate...) de Gorbatchev ; période qui a coïncidé avec les victoire du socialisme à Cuba, au Vietnam et au Laos et à partir de 1978 du tournant en RPC représenté par la mise en place d’une nouvelle politique économique (NEP) à la chinoise...

Ainsi les périodes historiques correspondantes dans les catégories de la dialectique à l'affirmation (la thèse) ont été niées en Europe (de Berlin à Moscou) par sa négation (son anti-thèse) qui a culminé sous la forme de la dissolution de l'URSS et de l'interdiction du PCUS en tant que parti au pouvoir. Exceptée en Asie (Chine, Vietnam, Laos...) et dans les caraïbes (Cuba).

La négation de la négation (synthèse) est en formation.

Elle puise sa source principale dans le transfert vers l'Asie, principalement la Chine, des forces productives essentielles. Ainsi le label Made in China 2025 («Fabriqué en Chine 2025») est un programme stratégique chinois qui illustre que désormais la Chine est sur la voie rapide du passage de la quantité à la qualité des produits fabriqués.

Huawei, TikTok, mais aussi Xiaomi, Honor, Lenovo..., en sont parmi les exemple les plus populaires et l'avance de la Chine dans la maîtrise de la technologie de la 5G n'est contestée par personne!

Il illustre le déplacement du pôle productif principal du monde en Asie au centre de laquelle se situe la République populaire de Chine dirigée par le Parti communiste chinois qui reste fidèle au marxisme-léninisme, sachant que le marxisme « n’est pas un dogme, mais un guide pour l’action » [21].

Cette synthèse en cours est d'autant plus positive pour les travailleurs du monde entier (représentés en premier lieu par les communistes sans lesquels ils seraient dépourvus de conscience de classe organisée et ne pourraient pas être animés d'une perspective historique) qu'elle ouvre la voie à la naissance de l'organisation d'un monde qui, enfin, ne soit plus soumis aux intérêts et au bon vouloir du capitalisme-impérialisme principal que sont les USA.

Une synthèse au cours de laquelle l'URSS reconstituée - et elle le sera! - pourra s'épanouir sous la direction du parti communiste dans des conditions bien plus favorables qu'elles ne l'ont jamais été et ce d'autant plus que la RPC sera la première économie mondiale...

Elle opère un dépassement qualitatif de l'ancien paradigme théorique et politique qui pouvait être résumé dans l'ancienne question suivante : possibilité ou non de l'édification du «socialisme dans un seul pays».

Elle est profondément honnie par les dirigeants politiques bourgeois -principalement US-, servis entre autres par les journalistes organiques au capitalisme-impérialisme, qui tentent de saboter par tous les moyens (notamment, outre la guerre économique, les mensonges et la désinformation les plus éhontés) - exceptée pour le moment (pour combien de temps?) la guerre directe - l'affirmation de cette émergence qui ne leur permet plus de faire la pluie et le beau temps...

NOTES

[1] La compréhension de la nécessité par chacun, c'est la possibilité de l'exercice de la vraie liberté individuelle à l'opposé de la liberté factice des girouettes qui réagissent au gré des modes et des vents d'apparence «contraires» vendus aux « citoyens »- consommateurs par d'habiles manipulateurs (conseillers en marqueting de la politique) comme autant de choix sur le marché de la « démocratie » (démocratie pour la classe des capitalistes) où les dés sont pipés.

[2] Les communistes de Russie et la République populaire de Chine : la coopération nécessaire pour bâtir le futur... http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/07/les-communistes-de-russie-et-la-republique-populaire-de-chine-la-cooperation-necessaire-pour-batir-le-futur.html

[3] http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/08/cela-fait-maintenant-80-longues-annees-que-trotsky-a-ete-assassine.html

et http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/09/80-ans-apres-l-assassinat-de-trotsky-bilan-et-perspectives.html

[4] Il faut noter, ici, outre le rôle éminent de Trotsky pendant la prise du pouvoir en octobre 1917, ainsi que lors de la guerre civile et l'intervention aux côtés de la contre-révolution de 14 pays capitalistes, le rapprochement entre Lénine et Trotsky sur plusieurs questions de haute importance, de novembre 1922 au 6 mars 1923 (tout dernier message dicté à sa secrétaire), alors même que Lénine le 4 janvier 1923 écrivait en complément de sa «Lettre au congrès» dictée du 24 décembre 1922: «Post-scriptum. Staline est trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général. C’est pourquoi je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue de Staline par une supériorité - c’est-à-dire qu’il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. Cette circonstance peut paraître une bagatelle insignifiante, mais je pense que pour prévenir une scission, et du point de vue des rapports entre Staline et Trotsky que j’ai examinés plus haut, ce n’est pas une bagatelle, à moins que ce ne soit une bagatelle pouvant acquérir une signification décisive.», https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1923/12/vil19231225.htm

[5] Lénine, Mieux vaut moins mais mieux, 2 mars 1923, https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1923/03/vil19230304.htm

[6] Trotsky, Les leçons d'octobre, https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1924/09/19240915.htm

[7] Ibid.

[8] L. Kamenew, Leninismus oder trotskismus, in Band II 1924-1925, Verlag Olle & Wolter, Westberlin 1975, p. 271 ; G. Sinowjew, Bolchevismus oder trotskismus, ibid. p. 336.

[9] En 1932, donc avant la nomination d'Hitler au poste de chancelier par le Feldmaréchal Von Hindenburg, Trotsky prévoyait: «Peu importe de savoir qui, des deux adversaires, prendra formellement l'initiative ; une guerre entre l’État hitlérien et l'Union soviétique serait inévitable, et cela à brève échéance. Les conséquences de cette guerre seraient incalculables.», La victoire d'Hitler signifierait la guerre contre l'U.R.S.S., https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/00/320000a.htm

[10] La complicité de la Pologne avec Hitler a commencé «dès 1934», dénonce le chef des services extérieurs russes, https://fr.sputniknews.com/russie/202002131043060137-la-complicite-de-la-pologne-avec-hitler-a-commence-des-1934-denonce-le-chef-des-services-exterieurs/

[11] https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/morale/morale16.htm

[12]  Lion Feuchwanger in Les Staline, Lilly Marcou, Éditions Gallimard/Julliard, 1979, p. 82.

[13] Milovan Djilas, Conversations avec Staline, Gallimard, 1971, p. 113.

[14] Trotsky, La révolution trahie, 1936, https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/revtrahie/frodcp8.htm

[15] REQUIEM POUR UN MASSACRE (Va et regarde), http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/05/requiem-pour-un-massacre-va-et-regarde.html

[16] «Ôter les œillères que nous imposa la guerre froide [...] sans cette condition préalable, il est impossible de découvrir la nature et la dynamique du rapport qui lie anticommunisme et antisémitisme dans l'idéologie et le projet nazis.», Arno J.Mayer, La "solution finale" dans l'histoire, La Découverte, Paris 2002, p 14.

et Le 22 juin 1941, les fascistes allemands déclenchent la guerre totale contre le "judéo-bolchévisme"! http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2016/06/le-22-juin-1941-les-fascistes-allemands-declenchent-la-guerre-totale-contre-le-judeo-bolchevisme.html

[17] Décès de Semion Rosenfeld, soldat juif de l'Armée rouge, dernier survivant du camp nazi de Sobibor, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/06/deces-de-semion-rosenfeld-soldat-juif-de-l-armee-rouge-dernier-survivant-connu-du-camp-nazi-de-sobibor.html

[18] «Dans la direction de la lutte armée, J. Staline était d'une manière générale aidé par son intelligence naturelle et sa riche intuition. Il savait découvrir l'élément principal d'une situation stratégique et, s'en étant saisi, il savait riposter à l'ennemi, déclencher telle ou telle importante opération offensive. Il n'y a pas à en douter: il était digne du commandement suprême.» témoigne  G. Joukov dans ses Mémoires, in Les Staline, Lilly Marcou, ibid., p. 173.

[19] L'extermination nucléaire des habitants d'Hiroshima et Nagasaki et ses motivations réelles, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/08/l-extermination-nucleaire-des-habitants-d-hiroshima-et-nagasaki-et-ses-motivations-reelles.html

[20] Quel crédit accorder à l'accusation selon laquelle Mao serait responsable de la mort de millions de Chinois et comment l'expliquer? http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/07/quel-credit-accorder-a-l-accusation-selon-laquelle-mao-serait-responsable-de-la-mort-de-millions-de-chinois-et-comment-l-expliquer.h

[21] Lénine, De certaines particularités du développement historique du marxisme, 1910, https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1910/12/vil19101223.htm

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