Le voyage de Kissinger en Chine n'était pas pour des vacances

Actualisé le 29/ 07/23 à 11: 00.

Introduction de Michel Aymerich

Je remercie, ici, le camarade G. Gastaud du Pôle de Renaissance Communiste en France de m'avoir fait connaître l'analyse suivante de Giorgos Lexouritis du Groupe d'études sur la guerre froide et de défense des pays socialistes.

La question d'une guerre de haute intensité de l'hégémon qu'est le capitalisme-impérialiste US contre la République populaire de Chine (RPC) est évoquée par la majorité des analystes comme inéluctable sur le fond [1]. Ce que personne ne sait est qu'elle en sera la forme ? Sans doute, la province chinoise rebelle de Taïwan [2] que le général étasunien MacArhur qualifiait de «porte-avions insubmersible» dès juin 1950 et le soutien aux éléments séparatistes formant la bourgeoisie compradore soumise aux intérêts de l'hégémon US sont-ils actuellement le prétexte qui peut déclencher une guerre de ce dernier menée hypocritement sous la fausse bannière de la liberté. Comprenez la liberté du renard US et de sa progéniture à chasser dans le poulailler international...

Dors et déjà, une guerre hybride est en cours, elle prend la forme de multiples tentatives de déstabilisation du pouvoir politique (essentiellement le pouvoir du Parti communiste chinois) en Chine. Que ce soit dans un passé récent dans la province chinoise qu'est la région autonome du Tibet [3] ou dans la région administrative spéciale de Hong Kong ou bien dans la province chinoise qu'est la région autonome ouïghour [4]. Une autre variété probable de guerre hybride, fondée sur de multiples analyses, est la conviction étayée de Jeffrey Sachs qui « affirme que les États-Unis ont déclenché la pandémie mondiale à Wuhan » [5].

 Ou encore la guerre technologique contre la société ultra performante Huawei et les espoirs US anéantis de limiter la Chine à 28nm:

Sans parler des calomnies diverses et des multiples inventions comme la prétendue disparition d'une joueuse de tennis et un long etc d'affabulations de la CIA et ses clones destinées à diaboliser la Chine et alimenter la sinophobie [6].

Afin de contrer cette monstrueuse combinaison de mésinformation et de désinformation qui fait le lit de la préparation psychologique à la guerre, outre l'invitation à ne pas croire la moindre assertion de la presse privatisée relative à la RPC, le meilleur remède que je puisse conseiller au lecteur est d'aller visiter la Chine et de partager largement son expérience sur les réseaux sociaux...

Notes :

[1] Face à l'hégémonie US, « ce n'est que par la force que nous pouvons sauvegarder la sécurité nationale et la paix et la stabilité régionales » (M. Song) : https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/11/face-a-l-hegemonie-us-ce-n-est-que-par-la-force-que-nous-pouvons-sauvegarder-la-securite-nationale-et-la-paix-et-la-stabilite-regionales-m.song.html

[2] Brève histoire de l'île chinoise de Taïwan pour les nuls... : https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/08/breve-histoire-de-l-ile-chinoise-de-taiwan-pour-les-nuls.html

[3]Tibet, Xinjiang : Interview d'Albert Ettinger pour « Nouvelles d'Europe »: https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/01/tibet-xinjiang-interview-d-albert-ettinger-pour-nouvelles-d-europe.html

[4] « Ouïghours » aujourd'hui, « Tibet » hier : CIA, NED, médias organiques de droite et de « gauche », tartufes, affabulateurs, etc., nous font courir...: https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/01/ouighours-aujourd-hui-tibet-hier-cia-ned-medias-organiques-de-droite-et-de-gauche-tartufes-affabulateurs-etc.nous-font-courir.html

[5] L'expert US en audit de brevets David Martin, témoignant à Bruxelles, affirme que les États-Unis ont déclenché la pandémie mondiale à Wuhan... :

https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2023/05/l-expert-us-en-audit-de-brevets-david-martin-temoignant-a-bruxelles-affirme-que-les-etats-unis-ont-declenche-la-pandemie-mondiale-a-wuhan.html

[6] La russophobie, cette composante de l'asiaphobie qui ne dit pas son nom... : https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/04/la-russophobie-cette-composante-de-l-asiaphobie-qui-ne-dit-pas-son-nom.html

Le voyage de Kissinger en Chine n'était pas pour des vacances

 

Μπορεί να είναι εικόνα 6 άτομα και κείμενο

Groupe d'études sur la guerre froide et de défense des pays socialistes

Par Giorgos Lexouritis

 

POURQUOI UN HOMME DE 100 ANS AYANT DE GRAVES PROBLÈMES DE SANTÉ DEVRAIT-IL FAIRE UN VOYAGE D'AVENTURE EN CHINE ? Le voyage de Kissinger en Chine comme précurseur de la troisième guerre mondiale ?????

Henry Kissinger, âgé de 100 ans, s'est rendu en Chine. Pourquoi un centenaire ayant de graves problèmes de santé ferait-il un voyage aussi dangereux. Ce voyage particulier et très dangereux n'avait rien à voir avec la dette étasunienne, ni avec la guerre commerciale, ni même avec Taïwan. Kissinger et Xi, derrière des portes closes, ont discuté de quelque chose qui nous affectera tous. La plus grande menace pour le monde aujourd'hui n'est pas la Chine, mais la dette étasunienne. Une dette colossale de 31,4 trillions de dollars.

Le prix des obligations américaines s'effondrera inévitablement, ce qui portera un coup nucléaire à l'économie de nombreux pays.

Des centaines de millions d'emplois et des milliers de milliards de dollars de retraites disparaîtront.

La chose la plus évidente à faire est donc que Kissinger demande à la Chine de l'aider à prévenir une telle éventualité.

Lorsque Xi Jinping a entamé son 1er mandat, on lui a dit que l'économie chinoise ne pourrait pas résister à un éventuel krach des obligations étasuniennes.

La campagne visant à désendetter la Chine des obligations étasuniennes a commencé en 2013 et constitue la priorité absolue du dirigeant chinois.

Xi Jinping est tellement acquis à cette cause qu'il n'a pas hésité à pousser les deux plus grands promoteurs immobiliers chinois à la faillite en 2021.

Certains ont soutenu à l'époque que Xi avait commis une erreur fatale.

Il y a quelques années, quelques mois avant que la pandémie n'éclate, vers la fin de l'année 2018, tout le monde en Chine était dans un état d'euphorie. Une euphorie qui rappelle 1999 et la bourse en Grèce...

Les entreprises empruntaient comme des fous pour se développer. Les prix des logements étaient exorbitants.

C'était un désastre qui allait inévitablement se produire à une échelle ingérable.

C'est là qu'est apparu le génie du dirigeant chinois qui, contrairement aux actions malencontreuses du gouvernement chinois en 2008, a pris une mesure magistrale :

Il a fait éclater les "bulles" financières et immobilières chinoises de manière contrôlée ! Ainsi, le gouvernement chinois a neutralisé une bombe financière à retardement qui aurait causé des destructions incalculables à un moment géopolitique extrêmement critique.

Et pourtant, les analystes occidentaux ont insisté sur le fait que le pourquoi chinois conduisait la Chine à l'effondrement économique !

Revenons au voyage de Kissinger.

Si un homme de 100 ans doit rester dans un avion pendant 14 heures, il aura besoin d'une équipe médicale complète avec lui.

Kissinger a mis sa santé en danger, Il a littéralement mis sa propre vie en danger pour se rendre en Chine. Surtout nous, les Grecs, qui avons été victimes d'un homme impitoyable comme Kissinger, nous payons encore aujourd'hui les conséquences de ses actes avec la Chypre ensanglantée, nous savons que ses actions sont très calculées.

La Chine a passé la dernière décennie à s'isoler de l'inévitable krach des obligations étasuniennes.

La Chine ne va donc pas relancer l'économie étasunienne pour éviter un effondrement des obligations, comme elle l'a fait en 2008.

Mais si l'économie étasunienne risque de s'effondrer, la seule issue sera la guerre.

Kissinger s'est donc rendu à Pékin pour discuter de la possibilité d'une guerre mondiale.

Le voyage de Kissinger à Pékin n'avait qu'un seul but : discuter de la façon de minimiser les dégâts lorsque (et non si) une guerre éclatera entre la Chine et les États-Unis.

Kissinger, après tout, connaît l'ancien proverbe chinois - 危机 :

Là où le danger guette, l'opportunité guette.

La menace d'une guerre en Chine ne pouvait être brandie que par un homme comme Kissinger, que les Chinois respectent. Aucun responsable étasunien n'oserait menacer la Chine d'une guerre mondiale si la pression sur les obligations étasuniennes se poursuivait. L'époque où les États-Unis pouvaient faire chanter la Chine est révolue.

Mais Kissinger a pu faire passer cette menace particulière pour une admonestation et un conseil amical, qui n'engagent d'ailleurs pas l'État officiel étasunien.

Ce que l'on ignore probablement en Occident, en revanche, c'est que les forces armées chinoises, de 1999 à aujourd'hui, ont été déployées selon un seul scénario. Un conflit avec les États-Unis !

La guerre mondiale pour la Chine n'est donc pas une menace, mais la conclusion organisée d'une lutte longuement préparée.

C'est précisément la raison pour laquelle Xi a répondu avec condescendance au maître chanteur trop enthousiaste, Henry Kissinger.

#From newsbreak

Le voyage de Kissinger en Chine n'était pas pour des vacances
Articles
Retour à l'accueil