https://global.chinadaily.com.cn/a/202208/03/WS62ea3e14a310fd2b29e7018e.html

https://global.chinadaily.com.cn/a/202208/03/WS62ea3e14a310fd2b29e7018e.html

Les tenants et les aboutissants des tensions dans le détroit de Taiwan sont parfaitement clairs, de même que les faits sont bien évidents. Ce sont les États-Unis qui ont provoqué l’incident, ce sont les États-Unis qui ont créé la crise, et ce sont encore les États-Unis qui n’ont cessé de faire monter les tensions. La provocation flagrante des États-Unis a créé un mauvais précédent. Si l’on ne le corrige pas, si l’on n’y réagit pas, comment pourra-t-on encore préserver le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures ? Comment pourra-t-on encore défendre le droit international ? Comment pourra-t-on encore sauvegarder la paix régionale ?

Wang Yi réfute fermement la déclaration du G7 sur Taiwan

Actualisé le 05/08/2022 à 13:00

Les phrases mises en gras dans mon texte introductif comme dans l'article de l'auteur le sont de mon fait...

Par Michel Aymerich

L'article ci-après de Jean PEGOURET aborde la question de la provocation de Pelosi sous l'angle de certaines motivations cachées - de nature électorale - qui présideraient sa visite dans la région de Taïwan de la Chine [1]. Région située sur  l'île chinoise qu'en juin 1950 (moins d'un an ! après la proclamation de la fondation de la république populaire de Chine le 1er octobre 1949) le général MacArhur qui ne mâchait pas ses mots qualifiait ouvertement de «porte-avions insubmersible». Et ce n'étaient pas des mots en l'air.  Bien au contraire...

Je suis d'avis que l'autre partie de la raison de sa visite dans la région de Taïwan de la Chine relève du soutien à une variété de la tactique du salami. Lu Shaye, ambassadeur de la RPC en France, a donné l'exemple d'un saucisson qu'on découpe tranche après tranche[2]. Donc dans une perspective, étape après étape, de stratégie progressive du fait accompli .

Le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi « a déclaré que le principe d’une seule Chine est le consensus universel de la communauté internationale, le fondement politique des relations de la Chine avec tous les pays, le cœur des intérêts fondamentaux de la Chine, et une ligne rouge et une ligne de fond qui ne peuvent être franchies [3].»

La prétendue promotion de la «démocratie», alors même qu'il existe et se développe une pauvreté scandaleuse (qu'elle démocratie pour les misérables?) dans le pays le plus riche du monde, n'est que poudre de perlimpinpin pour les candides ; elle sert de cache-sexe à la politique réelle de ceux des représentants de l'impérialisme hégémonique que sont les États-(dés)Unis d'Amérique qui veulent pouvoir perpétuer sa capacité basée sur le droit du plus fort [4] de dominer et dicter des conditions qui lui sont éminemment avantageuses. Rien n'est plus éloigné de l'esprit étasunien (« américain ») que la pratique chinoise du « gagnant-gagnant ».

La défense de la « démocratie » pour les Pelosi & Co. est celle du renard exigeant la liberté du renard et des renardeaux dans le poulailler y compris l’exigence de pouvoir reproduire partout dans le monde cette même liberté, au détriment pour commencer de la République populaire de Chine déclarée adversaire stratégique de «l"Amérique»...

P.-S : la phrase de conclusion de l'article de Jean Pegouret que je reproduis ici relève plus de l'humour que d'une conviction partagée par l'auteur (comm pers.) : « La Chine lancerait-elle la réunification militaire de Taïwan quelques jours après la Fête de l'Armée Populaire de Libération le 1er août ? Pas cette année, je pense. »

Notes :

[1] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/08/provocation-us-la-va-t-en-guerre-nancy-pelosi-s-est-rendue-dans-la-la-region-de-taiwan-de-la-chine.html

[2] « Le problème est que le Parti démocrate progressiste a fait une propagande extrémiste et même opprimé le parti Kuomingtang, parce qu’à ce temps-là le Kuomingtang était pour la réunification. Les autorités de Taiwan appliquent une approche de « couper les saucissons », c’est-à-dire avancer à petits pas. Si on ne y réagit pas, à la fin elles vont atteindre leur objectif d’indépendance.» http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zfzj/202208/t20220804_10734394.htm?fbclid=IwAR3lgxsbzl61ojxu5xpG7EbytrKQ3x4727-lr-OC9W0BUKgU6bq3ByrFlRM

[3] https://www.fmprc.gov.cn/fra/zxxx/202208/t20220803_10733057.html

[4] Il ne faut pas laisser s'endormir sur leurs lauriers les amnésiques -volontaires ou pas !- et rappeler, entre autres, ce qui suit : https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/09/les-crimes-etasuniens-contre-les-peuples-d-asie-representent-une-part-majeure-des-crimes-anticommunistes.html

Pelosi à Taïwan. Pour la « démocratie » ou pour sauver le soldat Biden aux élections de novembre ?

 

Jean PEGOURET, le 03 août 2022

À l'évidence, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des Représentants américaine, à été faite en violation des règles protocolaires internationales, au-delà du simple mépris de la reconnaissance pourtant plusieurs fois réaffirmée par l'administration américaine, du principe d'une seule Chine.

Le Ministère Chinois des Affaires étrangères à réagi de façon très vigoureuse en rappelant aux États-Unis leurs engagements.

En France, l'Ambassadeur Lu Shaye a fait une mise au point très claire et sans concessions.

Les États-Unis nous ont habitués de nombreuses fois à leurs tentatives en catimini de remettre en cause cette ligne rouge que la Chine est obligée à chaque fois de rappeler avec vigueur.

Par exemple il y a quelques mois, en retirant cette reconnaissance du site officiel du Département d’État, finalement remise en ligne après protestation officielle de la Chine.

Cette fois-ci, le Président Joseph Biden et le Secrétaire d'Etat Antony Bliken ont fait mine de mettre en garde Nancy Pelosi sur le bien fondé de sa visite, tout en rappelant que la position américaine n'avait pas changé.

Mais le résultat, c'est que la visite a bien eu lieu, qu'elle a fait couler beaucoup d'encre, ce qui était en fait le seul effet recherché : faire savoir au monde et aux forces séparatistes à Taïwan que c'était seulement du bout des lèvres et contraints par des engagements qu'ils jugeaient de moins en moins légitimes, que les États-Unis étaient obligés de ne reconnaître qu'une seule Chine.

Le message étant passé, les États-Unis auraient montré à leurs alliés qu'ils étaient toujours prêts à soutenir leurs alliés qui voulaient rejoindre le « monde libre ».

Le discours de Nancy Pelosi auprès de Tsai Ing-wen était d'ailleurs d'une grande banalité : aider Taïwan pour améliorer la sécurité, la prospérité et la démocratie.

Que pouvait-elle dire de plus ? La photo était plus importante que le discours.

Il faut sans doute examiner ce « voyage d'agrément » sous d'autres angles, pas tant à destination de Taïwan et de la Chine que de deux autres publics.

1. Au niveau international.

Le retrait précipité d'Afghanistan et les sacrifices colossaux à venir cet hiver demandés aux partenaires européens de l'OTAN dans la guerre contre la Russie, alors que les États-Unis, eux, vendent leurs armes et leur gaz de schiste, nécessitaient de montrer au monde « qui est encore le patron ».

Cette visite en terre chinoise était un prétexte pour montrer que les États Unis n'avaient pas l'intention d'abandonner un seul territoire à leur influence.

Est-ce un hasard ? Ils frappaient justement en Afghanistan le même jour le chef d'al-Qaïda désigné comme responsable des attentats du 11 septembre.

2. Au niveau intérieur américain

C'est peut-être là le véritable enjeu de cette visite.

Le 8 novembre prochain, se tiennent aux États-Unis les élections à mi mandat avec, notamment, le renouvellement de la Chambre des Représentants que préside justement Nancy Pelosi, assise sur une très faible majorité du Parti Démocrate.

Tant à titre personnel pour conserver sa fonction que pour tenter d'éviter un basculement, que beaucoup anticipent, côté républicain de la Chambre Basse, la visite à Taïwan de Pelosi peut s'inscrire dans un objectif de mobilisation de l'électorat démocrate sur le message de campagne de Joseph Biden « America is back ».

Mais finalement, sauf événement imprévu, il est peu probable que la visite de Pelosi à Taïwan débouche dans l'immédiat sur l'ouverture d'un deuxième front militaire à l'est de l'Eurasie

Vladimir Poutine avait lancé « l'opération spéciale » en Ukraine le 24 février, le lendemain de la Fête de l'Armée russe.

La Chine lancerait-elle la réunification militaire de Taïwan quelques jours après la Fête de l'Armée Populaire de Libération le 1er août ? Pas cette année, je pense.

Provocation de Pelosi à Taïwan ! Pour la « démocratie » ou pour sauver le soldat Biden aux élections qui viennent?
Articles
Retour à l'accueil