Ukraine : Boutcha, nouveau Timisoara ?
Actualisé le 05/04/2022 à 12: 00.
Les quelques phrases mises en gras et/ou en italiques dans le texte partagé par Andres Bryant le sont par moi...
Par Michel Aymerich
Il y a bientôt deux ans j'écrivais : «Je me souviens parfaitement de la propagande, alors déjà évidente à mes yeux, relative à Timisoara, ville de Roumanie. J'avais longtemps conservé dans mes archives aujourd’hui clairsemées par de multiples changements de pays et domiciles, des pages de photos publiées par Paris-Match, célèbre par sa devise : «Le poids des mots, le choc des photos ». J'ajoute au service du maintien du pouvoir politique, économique et social de la bourgeoisie. L'une de ces photos avait frappé mon esprit, tant il m'apparaissait incroyable que l'on puisse croire qu'elle témoignait de la réalité d'un massacre récent. Elle montrait des cadavres prétendument déterrés d'un charnier rempli de victimes de la Securitate. Parmi les cadavres, un bébé et prétendument sa mère. Or ces cadavres étaient en état de décomposition avancée et ce en plein mois d'hiver, fin décembre 1989! Ce qui contredisait le bon sens. En outre, le bébé avait eu le ventre ouvert puis recousu. Absurde pour un bébé censé avoir été victime de massacres. Je me souviens m'être posé la question rhétorique. Où sont les médecins pour contester que ces photos puissent témoigner de la véracité du charnier de Timisoara? [1]»
CLIQUEZ SUR UNE IMAGE POUR POUVOIR LA VISUALISER PLEINEMENT. "Libération" des 23 et 24 décembre 1989.
Puis la désinformation ayant fait son œuvre, celle attendue par les régimes du capitalisme-impérialiste -USA en tête-, la presse dévoila le pot aux roses. En d'autres termes, «nos» médias mentent effrontément quand c'est nécessaire aux buts inavoués des USA et/ou de leurs subordonnés, puis quand ils ont à gagner en crédibilité alors que le but principal a déjà été atteint, ils avouent les mensonges en prétendant avoir été induits en erreur, etc. Ils sont gagnants à chaque coup!
«On parlait alors de quatre mille morts pour la seule ville de Timisoara. L’émotion soulevée était immense ; les éditoriaux solennels et les appels à l’action se multipliaient. En fin de compte, il s’avéra que les cadavres exhibés devant les caméras avaient été déterrés dans le cimetière des pauvres. [2] »
La Yougoslavie fut un autre illustration de cette monstrueuse désinformation qui ne recule jamais devant les outrances. Bien au contraire, l'outrance est l'une de leurs techniques de manipulation privilégiée des esprits qui sidérés n'osent alors pas contester ou alors le font d'une manière défensive...
«Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize États membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), dont les États-Unis, la France et l’Allemagne, bombardaient la République fédérale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards médiatiques destinés à aligner l’opinion des populations occidentales sur celle des états-majors. Les Serbes commettent un «génocide», «jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller», prétendit le ministre de la défense allemand, le social-démocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les médias ; ils ont tué «de 100 000 à 500 000 personnes» (TF1, 20 avril 1999), incinéré leurs victimes dans des «fourneaux, du genre de ceux utilisés à Auschwitz» (The Daily Mirror, 7 juillet). Une à une, ces fausses informations seront taillées en pièces — mais après la fin du conflit —, notamment par l’enquête du journaliste américain Daniel Pearl**** (The Wall Street Journal, 31 décembre 1999) [3].»
Alors, cela recommence avec Boutcha (ou selon une autre orthographe Butcha) ? Il semble bien que oui !
Personnellement, indépendamment de certains des exemples précis énumérés sans doute à tort dans l'article qui suit («les "cadavres" remuaient leurs bras»), de nombreux éléments concordent dans l'ensemble à démontrer que nous sommes de nouveau soumis à une authentique campagne de désinformation. Un ensemble qui comprend une chronologie qui concorde bien mal ; un passif mensonger des forces «ukrainiennes» (dont les nazis du bataillon Azov et autres du même acabit) et de leurs conseillers «occidentaux»; une volonté politique évidente made in USA et leurs sbires de diaboliser à tout prix la Russie (ayons à l'esprit le proverbe suivant: «qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage». Cela vaut encore plus quand le «chien» ne montre aucune velléité d'obéissance...) et un long etc.
Ce soir, le JT de F2 démarre comme s'il était acquis que ces morts sont le fait des soldats russes. Les rouleaux compresseurs propagandistes sont enclenchés. Les Russes ont intérêt à comprendre qu'ils doivent aussi fortement se défendre là... S'ils ne sont pas coupables de. https://t.co/KePRF2iQwe
— PRCF-24 (@_floratristan_) April 4, 2022
Plusieurs incohérences indiquent que le massacre est un épisode digne de l’affaire des charniers de Timisoara (un cas d’école de désinformation).https://t.co/MI2xrEwi1M
— Aymerich Michel (@AymerichMichel) April 4, 2022
Citoyens, combien de temps encore allez-vous supporter que l'on vous manipule sans vergogne au nom d'intérêts qui ne sont pas les vôtres ?
En attendant, exigeons qu'une enquête réellement indépendante soit diligentée sur Boutcha...
Notes :
[1] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/06/1989-tian-anmen-timisoara.vs-panama.html
[2] Il y a vingt ans, le faux charnier de Timisoara, http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2022/04/l-affaire-des-charniers-de-timi-oara-est-l-histoire-de-fausses-informations.html
Butcha : La Russie demande une réunion du Conseil de Sécurité suite à la fabrication d'une intox
La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU après la provocation des radicaux ukrainiens à Bucha.
ONU, 3 avril - RIA Novosti.
La Russie a appelé à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi à la lumière de la provocation des radicaux ukrainiens dans la ville de Butcha près de Kiev, a déclaré Dmitry Polyansky, premier représentant adjoint à l'ONU.
"A la lumière de la provocation flagrante des radicaux ukrainiens à Butcha, la Russie a exigé la convocation d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU dans l'après-midi du lundi 4 avril", a-t-il écrit sur son canal Telegram.
Selon lui, Moscou «amènera les provocateurs ukrainiens présomptueux et leurs mécènes occidentaux à l'eau claire ».
Auparavant, les autorités ukrainiennes et les médias avaient publié une vidéo qui aurait été filmée à Butcha, dans la région de Kiev, où des corps de morts gisent sur la route. Le Réseau a remarqué que les "cadavres" remuaient leurs bras et déplaçaient leurs membres pour ne pas tomber sous les roues du matériel militaire. De plus, dans le rétroviseur de la voiture de l'opérateur, vous pouvez voir comment l'un des "morts" se relève dès que la voiture soit passée.
Le ministère russe de la Défense a également qualifié ces tirs de provocation. Ils ont souligné que pendant tout le temps où le point était sous le contrôle des Russes, pas un seul résident local n'a souffert d'actions violentes. En outre, le département a noté que les troupes russes avaient quitté la ville le 30 mars et le lendemain, le maire de Butcha, Anatoly Fedoruk, a confirmé dans son message vidéo qu'il n'y avait pas de personnel militaire russe dans la ville, mais n'en a signalé aucun parmi la population civile, et les premières "preuves de crimes" n'apparaissent que le quatrième jour du séjour des Forces armées ukrainiennes dans la ville.
Le ministère a rappelé que les autorités ukrainiennes avaient répandu un faux similaire sur une "attaque des forces aérospatiales russes" contre une maternité à Marioupol. Les publications dans les médias étaient accompagnées de photographies de femmes enceintes qui auraient été blessées lors du raid aérien. La Russie a nié ces accusations.
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Que sait-on de la "vidéo de Bucha" à cette heure ?
✔️ Les autorités ukrainiennes et les médias ont diffusé des images de personnes qui auraient été abattues dans la ville de Bucha, dans la région de Kiev, que le ministère russe de la Défense a qualifié de mise en scène
✔️les utilisateurs ont immédiatement remarqué que les "cadavres" bougent leurs bras et retirent leurs membres pour ne pas tomber sous les roues d'équipements militaires, et dans le rétroviseur de la voiture de l'opérateur, on peut voir comment l'un des "morts" se lève dès que la voiture passe
✔️ Le ministère de la Défense a pointé des preuves concrètes qu'il s'agissait d'une provocation : toutes les unités russes ont complètement quitté Bucha le 30 mars, de plus, le 31 mars, le maire Fedoruk a confirmé dans un message vidéo qu'il n'y avait personne des forces armées russes dans le ville, mais n'en a même pas mentionné ni habitants abattus dans les rues
✔️ Le secrétaire général de l'ONU sommé d'enquêter sur les "événements" de Bucha, l'Occident s'est empressé de condamner la Russie sans en étudier les détails
✔️ Dans le même temps, le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a souligné que les images de Bucha sont une production du régime de Kiev spécifiquement pour les médias occidentaux, comme ce fut le cas, par exemple, à Marioupol avec une maternité
✔️ La distribution de cette vidéo par l'Occident fait de lui un complice d'un crime cynique, et il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une production, a déclaré le vice-président du Conseil de la Fédération Kosachev à RIA Novosti
✔️ Le premier chef adjoint du Comité international de la Douma d'État Chepa a déclaré que la vidéo de Bucha est mise en scène, sinon ces prises de vue ne devraient même pas être discutées
✔️ L'Occident veut transformer Bucha en une "Srebrenica ukrainienne" et accuse la partie russe de prétendu génocide de la population locale, malgré le fait que la maladresse de la préparation de ces matériaux est visible à l'œil nu, déclare Gontcharov, président honoraire de la association internationale des vétérans de l'unité antiterroriste Alfa
✔️ Ces images peuvent être comparées à de fausses vidéos des Casques blancs de Syrie, estime Bezpalko, membre du Conseil des relations interethniques auprès du président de la Fédération de Russie. En même temps, il est sûr que l'Occident utilisera ce faux à 100%
✔️ L'Ukraine a déjà acquis une réputation d'usine de "fakes" , et les experts occidentaux travaillent sur de nombreux matériaux, a déclaré le lieutenant-colonel de la milice populaire de la RPLougansk Marochko.
Cruauté sadique des Ukrainiens envers les soldats Russes : soldats émaculés et amputés https://t.co/FDYyoU739Z
— andres bryant (@pabbpabb) April 4, 2022
La fabrication de faux, y compris en vidéo : manipulation sophistiquée des sentiments et des esprits: andresbryant — LiveJournal https://t.co/iWu88sKl3e via @livejournal
— Aymerich Michel (@AymerichMichel) April 5, 2022
La cible ultime de l'empire américain n'est pas la Russie mais la Chine -- Caitlin JOHNSTONE
Le Pentagone a publié sa dernière stratégie de défense nationale (SDN), un rapport établi tous les quatre ans pour fournir au public et au gouvernement une vue d'ensemble de la planification, ...