Le scandale de la profanation du mémorial soviétique dans le parc de Berlin-Treptow était prévisible !
Les Français savent ce qu’a fait pour eux la Russie soviétique et ils savent que c’est elle qui a joué le rôle principal dans leur libération.
Parfois, lorsque j'entends ces discours anticommunistes, je me demande si Goebbels est mort... J'ai l'impression qu'il n'a fait qu'émigrer aux États-Unis.
Actualisé le 30/04/2022 à 17:40.
Par Michel Aymerich
Le 7 avril, la FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES RÉSISTANTS (FIR) - ASSOCIATION ANTIFASCISTE faisait savoir: «nous avons reçu aujourd'hui les photos ci-jointes de la profanation du mémorial soviétique dans le parc de Berlin-Treptow ».
Et le 8 avril, la FIR publiait sa déclaration «Nous nous souvenons de la libération des camps de concentration». Je partage ces deux textes plus bas, après mon long article introductif.
La classe dirigeante des pays du capitalisme-impérialiste (c'est-à-dire essentiellement la très haute bourgeoisie, aujourd'hui principalement étasunienne) ne s'est jamais accommodée à l'idée que le pouvoir soviétique puisse exister sur une trop longue durée. Et cela vaut également vis-à-vis de tout autre pouvoir communiste, au premier rang desquels le pouvoir communiste en Chine...
Certes l'URSS a fini par être arbitrairement dissoute [1] par des agents de l'impérialisme le 08 décembre 1991 et ce en toute logique
après
que le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) ait été interdit le 09 novembre de la même année.
Mais si le but poursuivi dès 1917 de la liquidation du pouvoir soviétique a pu être finalement atteint fin 1991, ainsi que celui de l'éclatement de l'URSS en républiques dites «indépendantes» (et donc dépendantes des régimes du capitalisme-impérialiste, principalement de l'impérialisme US), le but de la dislocation de la Fédération de Russie n'a pu être atteint. Ni celui de sa soumission totale aux intérêts des USA.
Dès l'intervention des 14 pays capitalistes contre la Russie soviétique qui encouragent voire fomentent à leur profit la guerre civile de 1918-1922, le but est simultanément d'anéantir le foyer de la révolution socialiste mondiale et de s'emparer de telle ou telle région de la vaste Russie. Ainsi, par exemple: «
Le 23 décembre 1917, le lendemain du jour de la première session des préliminaires de la conférence de paix de Brest-Litovsk,
des représentants de la France et de la Grande-Bretagne se réunissaient à Paris et concluaient un accord secret pour le démembrement de la Russie. Cet accord intitulé:
«Accord franco-anglais du 23 décembre 1917»
définissait les zones d'action françaises et anglaises. Selon ses termes, l'Angleterre recevait une zone d'influence en Russie, comprenant les pétroles du Caucase et le contrôle des provinces baltes; la France, une zone lui donnant le fer et le charbon du bassin du Donetz et le contrôle de la Crimée. Ce traité secret franco-anglais devait constituer le cadre de la politique que ces deux nations allaient poursuivre à l'égard de la Russie dans les années ultérieures
[2].»
L'encouragement de la contre-révolution ne cessera jamais et s'accélèrera avec la
nomination
(et non l'élection par le peuple [3]) le 30 janvier 1933 de Hitler - chef du parti nazi (le parti des germano-fascistes) - au poste de chancelier du Reich par le Président de la République de Weimar, le maréchal Von Hindenburg.
Dimitrov, secrétaire général du comité exécutif de l'Internationale communiste, expliquait de la façon suivante la situation : «Le fascisme au pouvoir est, comme l'a caractérisé avec raison la XIIIe Séance Plénière du Comité exécutif de l'Internationale Communiste, la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier [4].»
La deuxième guerre d'invasion de la Russie soviétique (devenue la principale république de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques créée en décembre 1922) menée par l'Allemagne fasciste était inévitable. Tant Trotsky [5] en exil que Staline au pouvoir comme les communistes du monde entier savaient que la guerre était programmée. La réaction internationale le savait aussi.
L'ensemble des évènements politiques d'envergure, dont les évènements diplomatiques qui
précédèrent
le 22 juin 1941 - date qui correspond à la seconde guerre d'invasion de la Russie soviétique et donc de l'URSS par la coalition antibolchévique dirigée par le germano-fascisme (nazisme) - s'expliquent principalement par cette perspective. Pacte antikomintern signé le 25 novembre 1936 entre l'Allemagne nazie et le Japon militariste que rejoindra l'Italie fasciste en 1937 (et la Hongrie et l'Espagne en 1939); Procès de Moscou de 36-38 (voir la note [5]) ; Accords de Munich du 30 septembre 1938 ; Pacte de
non-agression
(et non pacte d'alliance comme cela est mensongèrement suggéré) du 23 août 1939 entre l'Allemagne et l'URSS [6].
Et alors que la deuxième guerre d'invasion de la Russie soviétique (et de l'URSS) avait cours, certains cercles dirigeants aux USA s'activaient à préparer dans un sens antisoviétique l'issue de la guerre.
Parmi eux Truman, alors sénateur, qui deviendra président des USA conseillait au cours de l'été 1941: «
Si nous voyons que l'Allemagne gagne, nous devons aider la Russie; mais si c'est la Russie
[la fraction bolchévique dirigée par Staline. M.A.]
qui gagne, nous devons aider l'Allemagne
[le nazisme au pouvoir. M.A.]
, afin qu'ils s'entretuent au maximum
[7]
.»
Est-il besoin de préciser que le sort des Juifs destinés à l'extermination totale et présentés par l'ensemble ou peu s'en faut de la réaction (pas uniquement les nazis) comme représentant le terreau privilégié du marxisme et du bolchévisme (« judéo-bolchévisme »), comme le sort des millions de citoyens soviétiques de toutes nationalités, autres que Juive (Russes, Biélorusses, Ukrainiens, Géorgiens, etc.), voués aux massacres de masse puis pour les survivants à l'esclavage était la dernière des préoccupations de la réaction. C'est
le moins
que l'on puisse écrire...
Le même Truman, une fois devenu le président du capitalisme-impérialiste en chef, utilisera l'arme atomique contre des centaines de milliers de Japonais désarmés (tous âges confondus !) à seule fin de démontrer à l'URSS la force des USA. Auparavant, alors que la bombe atomique n'était pas encore disponible, ce furent les habitants de Dresde qui furent sacrifiés sur l'autel de la terreur motivée par l'anti-soviétisme le plus dépourvu de scrupules.
En septembre 2021, j'écrivais ces lignes, dont je n'ai rien à retirer:
«L’emploi de la bombe atomique à Hiroshima et à Nagasaki […] souligne en Asie le moment qualitatif qui désigne le caractère devenu injuste de la participation des États-Unis à la seconde Guerre mondiale. En apparence dirigées contre le Japon militariste et impérialiste, les deux bombes atomiques visaient en vérité à intimider l’URSS […].
Déjà les bombardements massifs et militairement essentiellement injustifiés de la population civile de Dresde avaient marqué un tournant [...] qui annonçait le passage imminent des USA de la guerre juste - contre le fascisme et dans une alliance (toutefois tardive...) avec le fer de lance antifasciste représenté par l’URSS - à la guerre injuste, dirigée contre l’URSS et le mouvement communiste international [8]. »
Bref, je ne vais pas ici et maintenant énumérer la longue liste atroce des crimes anticommunistes (parmi lesquels, Corée, Vietnam, Laos, Cambodge, Indonésie) motivés par le but de finir par pouvoir détruire le pouvoir soviétique et de démembrer l'URSS. But poursuivi dès la conquête du pouvoir par les bolchéviks.
Que de symboles que les régimes capitalistes-impérialistes (au premier rang desquels le régime de Washington ) tentent d'occulter de mille manières, en premier lieu par la réécriture de l'histoire... pic.twitter.com/IKoQCbUu8d
— Aymerich Michel (@AymerichMichel) April 30, 2022
La victoire sur le nazisme (germano-fascisme) a été essentiellement le fait de l'URSS. La bataille de Berlin qui a conduit aux suicides de Hitler et de Goebbels et a mis un point final au pouvoir nazi a été remportée par l'unique Armée rouge.
La classe dirigeante des pays du capitalisme-impérialiste (c'est-à-dire essentiellement la haute bourgeoisie, aujourd'hui principalement étasunienne) ne pouvait laisser trop longtemps les peuples intérioriser dans leur conception du monde et leur compréhension de l'histoire ce FAIT historique. Tout ce qui était possible devait alors être entrepris [9] par le moyen de la réécriture de l'histoire, comme par les moyens du cinéma, de l'art, de la littérature, etc. [10], afin de relativiser la victoire sur le fascisme puis d'en renverser le sens.
SCANDALEUX!!! Les chrétiens-démocrates allemands veulent détruire le monument du résistant antifasciste Ernst Thälmann à Berlin... Et cela alors même que les néonazis ukrainiens (AZOV et autres) tiennent en toute impunité le devant de la scène! https://t.co/LLkd3R1p8g
— Aymerich Michel (@AymerichMichel) March 29, 2022
La mise en avant du dit «Holodomor» [11],
famine prétendument artificielle mise en exergue
pour faire pendant à l'Holocauste (Shoah), s'inscrit dans cette démarche d'inspiration goebbelsienne. Il en va de même de l'histoire de Katyn [12].
L'actuelle guerre que le pouvoir russe de type bonapartiste [13] acculé dans ses derniers retranchements [14] mène en Ukraine donne un prétexte supplémentaire pour
tenter d'inverser autant que faire se peut le sens symbolique de la victoire
sur le fascisme par l'Union soviétique et changer la perception du rôle de la Russie et du peuple russe dans cette victoire.
VOUS LES VOYEZ, VOUS, A LA TÉLÉ?
— Aymerich Michel (@AymerichMichel) April 10, 2022
"Certainement pas les néo-nazis, des gars adorables, avec de vraies idoles. C'est évident." https://t.co/8hpWVAPrA3
🔻Qui oserait encore avancer que l'#Ukraine n'est pas devenu un repère et un lieu d'entraînement des fascistes de toute l'#Europe ? https://t.co/WqMLqR0u6R
— Gilliatt DE STAËRCK (@GDestaerck) April 8, 2022
Inverser le sens symbolique de la victoire
sur le fascisme par l'Union soviétique a pour objet de déblayer le terrain idéologique en rendant caduques les freins psychologiques encore existants et conférer un sens moral à des actions de guerre dirigées contre la Russie et à terme fatalement contre la République populaire de Chine [15].
La réhabilitation en Ukraine – au vu et au su des dirigeants des USA et de l'Europe - de Stefan Bandera [16] et d'autres collabos du nazisme prend ici tout son sens...
Notes :
[2] http://www.marxisme.fr/download/autres/La_grande_conspiration_contre_la_Russie.pdf
[3] La fiction répandue de l'élection par le peuple allemand poursuit l'objectif de le rendre prioritairement responsable et de disculper la fraction déterminante de la bourgeoisie allemande et la fraction de la bourgeoisie internationale qui ont aidé les nazis a accédé au pouvoir...
[4] http://lesmaterialistes.com/georgi-dimitrov-definition-fascisme
[5] Dans son article de 1932 « La victoire d'Hitler signifierait la guerre contre l'U.R.S.S. » Trotsky prévoyait: «Peu importe de savoir qui, des deux adversaires, prendra formellement l'initiative ; une guerre entre l’État hitlérien et l'Union soviétique serait inévitable, et cela à brève échéance. Les conséquences de cette guerre seraient incalculables.», https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1932/00/320000a.htm
Trotsky avait la conviction absolue que l'URSS face à l'Allemagne fasciste ne pouvait militairement que perdre. Selon lui, puisque la politique de Staline était axée prioritairement sur la construction du socialisme (dans un seul pays) et non axée prioritairement sur la révolution mondiale - seule issue à son sens pour sauver l'URSS -, l'Allemagne fasciste ne pouvait militairement que parvenir à vaincre l'URSS. L'histoire lui donnera tort et raison à Staline. Mais le caractère tragique de sa conviction maintes fois réitérée par écrit que l'URSS ne pouvait que être vaincue dans un conflit militaire l'a conduit à un arrangement tactique avec les nazis. Il (Trotsky) voulait reproduire la tactique de Lénine lors du traité de Brest-Litovsk consistant à céder temporairement des territoires (d'où les trois articles de Trotsky sur l'Ukraine en... 1939!) pour reprendre l'initiative au cours de la révolution attendue. Ce n'était certes pas
une alliance stratégique, mais dans les faits -ceux de la nécessaire préparation à la guerre d'agression inévitable-, cela se traduisait
par une trahison tactique aux conséquences potentiellement dramatiques... Le volumineux ouvrage,
Le vol de Piatakov
, apporte une démonstration convaincante de la réalité de cette tactique défaitiste de Trotsky (explication majeure du sens des Procès de Moscou...): https://editionsdelga.fr/produit/le-vol-de-piatakov/
[6] «Quoi d’étonnant que les calomniateurs et les falsificateurs de l’histoire passent soigneusement sous silence, s’efforçant de dissimuler ces faits d’importance capitale pour bien comprendre la situation dans laquelle la guerre devenait ainsi inévitable.
Aucun doute ne pouvait subsister, à ce moment-là, que l’Angleterre et la France, loin d’avoir l’intention d’entreprendre quoi que ce soit de sérieux pour empêcher l’Allemagne hitlérienne de déchaîner la guerre, ont au contraire fait tout ce qui était en leur pouvoir pour exciter l’Allemagne hitlérienne contre l’Union Soviétique au moyen de tractations et de marchés secrets, en se livrant à toutes les provocations possibles.
Les falsificateurs quels qu’ils soient ne réussiront pas à effacer de l’histoire ni de la conscience des peuples le fait décisif que, dans ces conditions, l’Union Soviétique était placée devant cette alternative :
—
ou bien accepter, dans un but d’autodéfense, la proposition faite par l’Allemagne de signer un Pacte de non-agression et d’assurer, par là même, à l’Union Soviétique la prolongation de la paix pour un certain laps de temps, que l’État Soviétique utiliserait pour mieux préparer ses forces en vue de la riposte à l’attaque éventuelle de l’agresseur ;
—
ou bien décliner la proposition de l’Allemagne sur le Pacte de non-agression et permettre de ce fait aux provocateurs de guerre du camp des puissances occidentales d’entraîner immédiatement l’Union Soviétique dans un conflit armé avec l’Allemagne, cela dans une situation tout à fait défavorable, à l’Union Soviétique dans les conditions de son isolement complet.» http://jrcf.over-blog.org/2019/12/joseph-staline-les-falsificateurs-de-l-histoire-1948.html
[7] https://fr.rbth.com/histoire/85310-presidents-americains-urss
[9] «Le 19 septembre 1946 à Zurich Churchill lance le projet phare de la reconquête culturelle et idéologique de l’Europe, le projet qui fait de la lutte contre le régime socialiste de l’URSS et ceux qui se mettent an place en Europe de l’Est après 1945 un affrontement entre le camp des « droits de l’homme » et celui du « totalitarisme ». Le livre d’Annah Arendt sur « les origines du totalitarisme » publié aux Etats-Unis en 1951 peut être considéré comme un des grands outils de cette division du monde au profit de l’Empire. A Zurich Churchill va lancer le projet d’une institution européenne porteuse des « valeurs » dont le socialisme serait par définition l’ennemi. Ainsi nait le projet de Conseil de l’Europe qui s’inscrit dans le projet des Etats-Unis d’Europe auquel Churchill se réfère explicitement et qui a les faveurs de Truman. » http://www.reveilcommuniste.fr/2022/01/churchill-1946-ideologue-en-chef-de-l-imperialisme.html
[10] «1947: l'Europe se relève du cataclysme de la Seconde Guerre mondiale ; la guerre froide peut commencer.Qui mène la danse ? nous fait découvrir un aspect très peu connu de la lutte d'influence qu'ont alors menée avec acharnement les États-Unis et l'Union soviétique sur le terrain de la vie culturelle américaine et européenne.Frances Stonor Saunders met au jour le programme secret de propagande mis au point par la CIA, qui fit de la culture une véritable machine de guerre pour combattre le bloc soviétique et ses thuriféraires. De considérables moyens humains et financiers furent employés pour utiliser la littérature, la musique, l'art et la presse comme armes idéologiques privilégiées en faveur des États-Unis. Les manipulations furent plus ou moins apparentes : de Raymond Aron à Jackson Pollock, en passant par Arthur Koestler, Ignazio Silone et Igor Stravinski, de très nombreuses personnalités du monde littéraire et artistique ont été généreusement rénumérées, utilisées par les services secrets américains, soit directement par des officiers traitants, soit par l'intéremédiaire de fondations. Cette vaste enquête retrace l'histoire de l'élite intellectuelle en Europe et aux États-Unis à travers un théâtre d'ombres peuplé de personnages brillants, de fins manipulateurs et d'espions sans vergogne. » Frances Stonor Saunders,
Qui mène la danse ? La CIA et la Guerre froide culturelle
, Denoël, juin 2003.
[11]
«De fait, après la famine de 1932-1933, il n’y eut pas d’autre famine majeure avant celle de 1946 qui se situait dans les difficiles conditions de l’après-Seconde Guerre mondiale. Autrement dit, ce n’est pas la collectivisation qui a créé la famine, mais c’est au contraire la collectivisation qui l’a éradiquée.
Quant à la thèse conspirationniste qui attribue au régime soviétique la volonté de tuer par la faim les nationalistes ukrainiens, les recherches de Mark Tauger, historien reconnu de l’agriculture russe et auteur d’une histoire mondiale de l’agriculture, contestent cette interprétation trop largement répandue et véhiculée notamment par Robert Conquest et Timothy Snyder. Contrairement à ce que disent ces auteurs, le régime a réduit ses exportations de blé et distribué des millions de tonnes de vivres à partir de ses réserves pour contrer la famine, ce qui invalide l’image d’une famine artificiellement créée. De plus, la famine ne se limitait pas à l’Ukraine, mais a touché pratiquement toute l’Union soviétique et elle résultait d’abord d’une série de catastrophes naturelles qui ont diminué considérablement les récoltes. » https://editionsdelga.fr/portfolio/mark-tauger/
[12]
«L'Occident affirme que ce sont les rouges qui ont fusillé des officiers polonais dans la forêt de Katyn et non les Allemands.
- Ce n'est pas vrai, affirme derechef Molotov, mais pour la première fois, il prononce les mots que voici : Peut-être y-a-il eu quelque chose, mais ça...
Il n'a pas fini sa phrase et a changé de sujet. 19.04.1983.» Tchouev, Conversations avec Molotov, 140 entretiens avec le bras droit de Staline, Albin Michel, 1995, pp. 30/31.
A comparer avec :
«Avril 1943 : trois mois après la défaite nazie à Stalingrad et alors que la Wehrmacht reflue vers l’ouest, Joseph Goebbels annonce que l’armée allemande a exhumé à Katyn, près de Smolensk, un charnier contenant plusieurs milliers de prisonniers de guerre polonais. Souhaitant sans doute ainsi diviser le camp allié, il impute ces massacres aux Soviétiques en les datant du printemps 1940, soit avant l’invasion allemande du 22 juin 1941. Dès le début, le rapport nazi, concocté visiblement à la va-vite, présente des incohérences, notamment le fait que les douilles des balles retrouvées sont de marque allemande. Les Soviétiques récusent aussitôt les allégations allemandes ; le gouvernement polonais en exil à Londres, en revanche, s’empresse de valider la version nazie.» https://editionsdelga.fr/produit/lenigme-du-massacre-de-katyn/
[13] «D'un point de vue marxiste général, Vladimir Poutine exerce un pouvoir de type bonapartiste [...] situé au dessus des classes en lutte et gérant les antagonismes de classe opposant travailleurs (classe en soi devenant classe pour soi à travers les communistes) à un pôle et nouvelle bourgeoisie mal consolidée à l'autre pôle...
De mon point de vue marxiste personnel qui peut n'être pas partagé par d'autres marxistes, le personnage Poutine est politiquement une figure historique contradictoire mue par une vision qui ne peut totalement coïncider avec les intérêts d'une classe ou de l'autre, mais dont la politique peut parfois correspondre de manière déformée à quelques revendications du Parti communiste de la Fédération de Russie [...].https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/03/vladimir-poutine-et-un-document-qui-prouve-que-l-otan-ne-devait-pas-s-elargir-vers-l-est.html
[15]
Le «Global Times» du 9 avril 2022 commente ainsi l’évolution de l’OTAN: «Indépendamment de l'intention de la Chine de rester à l'écart du gâchis de l'OTAN, il est clair que la Chine est en passe de devenir le prochain ennemi ciblé par l'OTAN, car il est peu probable que le pays se plie aux injonctions de cette organisation militaire.» https://www.globaltimes.cn/page/202204/1258884.shtml
[16] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2022/03/israel-rejette-zelenski-danielle-bleitrach.html
Chers camarades et amis,
nous avons reçu aujourd'hui les photos ci-jointes de la profanation du mémorial soviétique dans le parc de Berlin-Treptow, où les membres de la CE ont honoré en automne dernier les vétérans de la coalition anti-hitlérienne pour la libération de Berlin en mai 1945.
Nous condamnons en termes clairs cet acte barbare contre le souvenir des vétérans soviétiques de la grande guerre patriotique. Ainsi, ceux qui pensent protester contre la guerre en Ukraine avec une telle profanation, désobéissent également à la mémoire des soldats ukrainiens dans les rangs de l'armée rouge.
Nous appelons les autorités allemandes à protéger les mémoriaux des soldats soviétiques en ce moment. Nous appelons les antifascistes à élever leur voix contre une telle profanation.
Salutations camarades
Dr. Ulrich Schneider
, Secrétaire général de la FIR
N
ous nous souvenons de la libération des camps de concentration
Au mois d'avril, la commémoration de la libération des camps en 1945 a traditionnellement lieu dans les différents lieux de mémoire en Allemagne. La tradition veut que l'on invite à ces commémorations non seulement les survivants et leurs proches, mais aussi les représentants des États dont des proches ont été incarcérés dans ces camps et dont les armées, dans le cadre de la coalition anti-Hitler, ont rendu possible la libération militaire. Il s'agit, d'une part, d'un hommage aux victimes et, d'autre part, d'un remerciement visible aux libérateurs.
Ces derniers jours, des informations nous sont parvenues de différents lieux de commémoration, où sont également commémorées les victimes soviétiques de la barbarie fasciste - parmi lesquelles des travailleurs forcés, des prisonniers de camps de concentration ou des prisonniers de guerre - et selon lesquelles, en raison du contexte de la guerre en Ukraine, les représentants de la Biélorussie et de la Fédération de Russie n'ont pas été invités aux cérémonies de commémoration de cette année. La FIR voit dans ce comportement non seulement un mauvais signal politique, mais aussi un affront aux victimes soviétiques et à leurs proches. Nous nous demandons comment on peut commémorer, par exemple, la libération du camp de concentration de Sachsenhausen, si les représentants des forces armées, qui ont rendu possible la libération militaire, sont exclus. Cela nous rappelle fatalement l'attitude du gouvernement polonais il y a quelques années, lorsque des représentants de la Russie ont été exclus des célébrations de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz et qu'un ministre polonais s'est abaissé à affirmer de manière absurde qu'Auschwitz avait été libéré par l'Ukraine. Il n'a pas compris que les soldats du second front ukrainien de l'armée soviétique ont atteint le camp d'extermination le 27 janvier 1945.
FIR soutient la déclaration actuelle de l'association membre allemande VVN-BdA:
"Il est important pour nous de distinguer clairement entre la condamnation nécessaire de la guerre en Ukraine et la mémoire des morts du fascisme allemand. En outre, il est important de se rappeler qu'en ces jours et en ces lieux devraient être commémorées toutes les victimes soviétiques du fascisme, et elles venaient de toutes les régions de l'ex-URSS.
En outre, nous soulignons une fois de plus que l'Armée rouge - en tant que partie de la coalition anti-Hitler - a également apporté une contribution militaire décisive à la libération de notre pays de la barbarie fasciste. Dans cette armée de l'Union soviétique ont combattu côte à côte des Russes, des Ukrainiens et des représentants de tous les peuples de l'Union soviétique.
Il est donc impossible qu'à cette occasion, les représentants des États successeurs de l'URSS n'aient pas la possibilité de participer dignement à cette commémoration. Car dans cette commémoration, les victimes sont au centre. De plus, il devrait être visible que cette commémoration est aussi une obligation de paix, de réconciliation et de souvenir commun.
De notre point de vue, quelque chose de comparable s'applique également aux 8/9 mai - le "Jour de la Libération" et le "Jour de la Victoire". À cette occasion également, dans l'esprit d'un message de paix, nous devrions nous souvenir ensemble des réalisations importantes de tous les vétérans de l'Armée rouge, quel que soit l'État successeur de l'URSS dont ils sont issus. Nous devrions nous souvenir de la façon dont ils ont lutté contre le nazisme et pour la paix et des sacrifices qu'ils ont consentis pour cet exploit de libération.
Exclure des participants est diamétralement opposé à cela. Cela s'applique également aux membres des familles et aux descendants qui souhaitent participer à une commémoration digne."
La FIR attend des responsables de tous les sites commémoratifs qu'ils veillent à ce que le souvenir des victimes soviétiques des camps et des lieux de détention soit garanti et qu'il soit rendu possible aux représentants de tous les États successeurs de l'URSS, sous une forme digne, de rendre hommage à leurs victimes en ce lieu. Nous condamnons toute exclusion et considérons qu'il s'agit d'une forme de révision étatique de l'histoire aux dépens des libérateurs et des victimes ainsi que de leurs proches. Avec un profond dégoût, les conséquences scandaleuses de telles exclusions anti-russes ont pu être vécues par la profanation du mémorial du Treptower Park.
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