Assemblée nationale du 20 janvier 2022: farce anticommuniste sinistre en France pour cette date terriblement symbolique...
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J’ai fait ce que j’avais à faire ; je n’ai pas pu m’en empêcher. Mon cœur me l’ordonnait, ma conscience l’exigeait, la haine contre le fascisme régnait.
Ôter les œillères que nous imposa la guerre froide [...] sans cette condition préalable, il est impossible de découvrir la nature et la dynamique du rapport qui lie anticommunisme et antisémitisme dans l'idéologie et le projet nazis.
Dans la lettre d'information hebdomadaire de la FIR (la Fédération Internationale des Résistants (FIR) – Association des Antifascistes), reproduite plus bas, tous les mots et phrases mis en gras et/ou en italiques le sont par moi.
Par Michel Aymerich
Hier, 20 janvier 2022, en guise de référence cynique à la conférence de Wannsee, tenue à Berlin le 20 janvier 1942, « date centrale pour la préparation de la "Solution finale de la question juive" [1]», motivée -ne l'oublions jamais!- par l'anticommunisme des germano-fascistes, « l'Assemblée nationale française a adopté une résolution non contraignante accusant le gouvernement chinois d’avoir commis un «génocide» contre les Ouïghours et invitant le gouvernement français à le «reconnaître officiellement» et à le «condamner». [2] »
Sur la question abordée du point formel, je me contenterai de citer Martial Beauville qui dans un commentaire sur Facebook rappelle les faits suivants :
«Quelle farce ! Sur 577 députés inscrits à l'assemblée nationale seulement 169 ont voté pour. 1 contre et 5 abstentions ! Soit seulement 30 % des députés et où étaient les 70 % des députés payés 7000 € par mois ? Après on s'étonne de la montée des populistes! Après lorsque l'on dit que ce vote a été adopté par le parlement moins 1 voix et 5 abstentions on pense que 571 députés ont voté pour ! Quelle farce !. Pékin en tremble déjà !»
Concernant le mensonge éhonté sur l'existence du « génocide » contre les Ouïghours, j'invite les lecteurs à lire tout ou partie des textes auxquels renvoient les liens contenus ici : https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/tag/xinjiang/
Comme je les invite à lire et faire lire les ouvrages suivants : Maxime Vivas, Ouïghours, pour en finir avec les Fake News (https://www.laroutedelasoie-editions.com/notre-catalogue/essais/ouighours-pour-en-finir-avec-les-fake-news/) et l'ouvrage collectif : La Chine sans œillères :
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https://editionsdelga.fr/produit/la-chine-sans-oeilleres/
Mais surtout j'invite tout particulièrement les communistes du monde entier à passer à l'offensive idéologique et politique sur une question qui les concerne au plus haut point. Ce faisant, je les invite à inscrire le judéocide (« Holocaust », « Shoah ») au fronton des victimes mondiales de l'anticommunisme et à ne pas permettre le détournement de ce crime majeur par des anticommunistes et dans des buts anticommunistes. Ce qui a été le cas lors de la farce sinistre du 20 janvier 2022 quand 169 députés de l'Assemblée nationale française ont inscrit leur action au service du «calendrier des USA qui veulent saboter autant que faire se peut la bonne tenue des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022 qui auront lieu du 4 au 20 février 2022 et ternir l'image de la seconde économie du monde en passe d'ici quelques années de devenir la première économie du monde devant l'économie parasitaire du capitalisme-impérialiste dominant US... [3]»
Afin de réveiller les souvenirs enfouis chez les uns et d'apporter aux autres une lumière là où règne une mésinformation qui sert de terrain propice à la désinformation sur les causes majeures du judéocide, j'ai mis en exergue du présent article quelques lignes de l'historien nord-américain Arno J. Mayer que je vais maintenant compléter afin de mieux restituer leur charge réelle :
« Ôter les œillères que nous imposa la guerre froide et qui continuent de gêner notre regard sur le désastre juif me paraît la démarche première et essentielle : sans cette condition préalable, il est impossible de découvrir la nature et la dynamique du rapport qui lie anticommunisme et antisémitisme dans l'idéologie et le projet nazis. L'interprétation des deux attitudes fait le tissu de Mein Kampf, comme du discours et du programme nazis [4]. »
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Plus loin dans son ouvrage volumineux, Arno J. Mayer observe : «La radicalisation de la guerre contre les Juifs était corrélée à la radicalisation de la guerre contre l'Union soviétique. Les deux guerres ont une origine commune. L'opération Barberousse incarne les principales doctrines de l'idéologie-action hitlérienne. Ancrée dans un darwinisme social-raciste, la guerre à l'est avait un quadruple objectif : conquérir un Lebensraum [italiques de l'auteur] aux dépens de la Russie, asservir la population slave, écraser le régime soviétique, et liquider ce que l'on présentait comme le centre nerveux du bolchévisme international. Pour les guerriers politiques du IIIe Reich, dans « l'ennemi commun » qu'il fallait abattre par une croisade contre le « judéo-bolchévisme », les Juifs jouaient un rôle important, voire dirigeant [5]. »
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Alors, faut-il faire un dessein ? Qui ne comprend le sens caché du choix de la date du 20 janvier ?
Voici ce que j'écrivais le 9 Novembre 2019 : «C’est pourquoi face à ce défi réactualisé et considérablement amplifié par une RPC qui concurrence les pays impérialistes sur leur terrain de domination principale, le terrain économique, le 19 septembre 2019, le Parlement européen votait une résolution anticommuniste primaire [...] mettant sur le même plan nazisme et... communisme !
Jean-Marie Le Pen avait déclenché une polémique en conséquence de ses déclarations «selon lesquelles les chambres à gaz sont un « point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale ».
La majorité du Parlement européen lui donne raison en traçant un signe d'égalité qualitative entre les deux ennemis historiques implacables que sont fascisme (le nazisme fut sa forme allemande inspirée du précédent italien) et communisme. L'anticommunisme place dans un même lit de Procuste fascisme et communisme, idéologie du « totalitarisme » oblige ! [6]»
Notes :
[1] Voir la lettre d'information hebdomadaire de la FIR (la Fédération Internationale des Résistants (FIR) – Association des Antifascistes), reproduite plus bas...
[4] Arno J.Mayer, La "solution finale" dans l'histoire, La Découverte, Paris 2002, p 14.
[5]Ibid. p. 508.
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Il y a 80 ans : La conférence de Wannsee et la "solution finale".
La FIR rappelle la "Conférence de Wannsee" du 20 janvier 1942, date centrale pour la préparation de la "Solution finale de la question juive". Après les premières expériences de massacres de masse acquises lors de la guerre d'extermination à l'Est et des expériences avec les gaz de combat, l'administration fasciste ne s'est préoccupée que de l'aspect organisationnel du meurtre de masse lors de cette réunion.
Invités par le chef de la police de sécurité et du SD Reinhard Heydrich, quinze représentants de la bureaucratie ministérielle, du "Reichssicherheitshauptamt" (RSHA) de la SS, de la police de sécurité et du SD, responsables des territoires occupés de l'Est, se réunissent pour discuter de la déportation de tous les Juifs d'Europe. Tous les participants sont conscients que les déportations signifient l'extermination de personnes. Non seulement dans l'idéologie, mais aussi dans la pratique politique, le régime nazi avait prouvé à ce stade que les Juifs, les Sinti et les Roms ainsi que les Slaves, en tant que "Untermenschen" (sous-hommes) et "Volksschädlinge" (parasites du peuple), n'avaient plus aucun droit de vivre dans le domaine fasciste.
Dans le procès-verbal de la réunion, rédigé par le SS-Obersturmbannführer Adolf Eichmann, "Judenreferent" au RSHA, il est dit : "Au cours de cette Solution finale des Juifs d'Europe, environ 11 millions de Juifs entrent en ligne de compte. (...) Au cours de la mise en œuvre pratique de la solution finale, l'Europe sera ratissée d'ouest en est. (...) Les Juifs évacués seront d'abord conduits, train par train, vers des ghettos dits de transit, d'où ils seront transportés plus à l'est."
Toutes les personnes impliquées sont sûres d'agir selon la "volonté du Führer". Adolf Hitler proclame en même temps "le jugement final de cette conspiration qui s'étend des banques du monde ploutocratique jusqu'aux voûtes du Kremlin" et qui vise "l'extermination des peuples et du peuple aryens". Ainsi mis au parfum, Adolf Eichmann envoie dans les jours qui suivent une "lettre rapide" à la Gestapo : "L'évacuation des Juifs vers l'Est, qui a récemment été effectuée dans des zones individuelles, représente le début de la Solution finale de la question juive dans l'Altreich, l'Ostmark et le Protectorat de Bohême et de Moravie." La Gestapo reçoit l'ordre de dénoncer toutes les personnes juives vivant encore sur le territoire du Reich. Bureaucratiquement, des "Directives pour l'exécution technique de l'évacuation des Juifs" sont maintenant élaborées, afin que tous les complices de l'extermination de masse - administrations des villes, police, bureaux des impôts et Reichsbahn - puissent se cacher derrière le fait qu'ils n'ont fait que suivre des "instructions". Cependant, la manière dont les membres de la "Volksgemeinschaft aryenne" (communauté nationale) se sont enrichis avec les biens des personnes déportées a été rapidement "oubliée" dans la société allemande après la guerre.
Le massacre industriel dans les camps d'extermination commence à la mi-mars 1942 dans le cadre de l'"Aktion Reinhard". En mai 1942, le camp d'extermination de Sobibor est prêt à fonctionner, début juin Auschwitz-Birkenau, mi-juillet 1942 le site d'extermination de Treblinka et d'autres camps. Pour des raisons historiques, on doit supposer que la politique d'extermination a fait bien plus de 6 millions de victimes dans le cadre de la "solution finale de la question juive".
Bien que le meurtre en masse de millions de personnes ait été planifié lors de cette conférence, la poursuite judiciaire des auteurs après la libération a été une tragédie. Après la mort de Reinhard Heydrich lors d'une tentative d'assassinat à Prague en 1942, seules quelques personnes impliquées ont été inculpées. Lors des procès de suivi de Nuremberg, le représentant du bureau principal de la SS chargé de la race et de la colonisation est condamné à 25 ans de prison en 1948, mais il est libéré dès 1954. Wilhelm Stuckart, du ministère de l'Intérieur, a été condamné à trois ans et dix mois, mais a été libéré dès 1949. Ce n'est que lors du procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem qu'une personne responsable a été condamnée à mort en raison de la gravité des crimes et exécutée en 1962.
Le souvenir de cette date historique est pour la FIR et ses fédérations membres une obligation d'agir activement contre le racisme et l'antisémitisme aujourd'hui encore.
(Traduit de l'anglais avec l'aide de Deepl, version gratuite)
Immédiatement après la publication de notre lettre d'information hebdomadaire sur la commémoration de la conférence de Wannsee, nous avons appris que l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à l'unanimité une résolution condamnant clairement toute négation de l'Holocauste. Elle y rappelle la libération du camp d'extermination d'Auschwitz par les forces militaires de l'Armée rouge et demande aux États membres et aux institutions sociales de prendre des mesures actives pour lutter contre l'antisémitisme et le négationnisme ou la falsification de l'Holocauste par le biais des technologies de l'information et de la communication et pour permettre la diffusion de tels contenus.
La FIR se félicite de cette résolution et soutient toutes les demandes qu'elle contient.
(Traduit de l'allemand avec l'aide de Deepl, version gratuite)
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Il y fort a parier que Maxime VIVAS ne sera jamais invité sur BFM , CNEWS , C' AVOUS .... Tous les mots ou phrases mis en gras le sont par moi. Actualisé à 10:00 le 17/01/2021. Par Michel AYMERICH
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