Le 08/12/1991, Eltsine & Co décidaient arbitrairement la dissolution CONTRE le vote majoritaire en faveur de l'URSS !
Capture d'écran. Une citoyenne soviétique dans l'âme porte une image avec les mots: "Je t'aime URSS!" Déclaration d'amour qui correspond à l'état d'esprit de nombreux citoyens il y a dix ans comme il y a trente ans et jusqu'à aujourd'hui...
Le choix de la première photo (sous le titre "Il y a 30 ans, les peuples soviétiques votaient en faveur de l'URSS" ) de l'article partagé plus bas me revient...
Par Michel Aymerich
Je partage un intéressant article qui rappelle des faits systématiquement censurés dans notre belle et éclatante démocratie bourgeoise (démocratie effective pour une infime minorité et dictature réactionnaire plus ou moins feutrée selon les situations, en voie de durcissement contre les intérêts de la classe multiethnique des travailleurs et plus largement du peuple...). Par censure, j'entends bien cette forme actuelle de censure bien réelle dans ses effets qui se paie le luxe (pour combien de temps encore ?) de faire l'économie de la forme de censure que serait une interdiction juridique connue de publier de justes informations comme elles peuvent apparaître sur des sites Internet et blogues fondamentalement marginalisés.
La mésinformation monstrueuse et surtout l’incessante désinformation quant à toutes les questions ayant trait au communisme (théorie, pratique économique et politique, histoire, etc.) font croire aux peuples du monde situés dans la sphère d’influence des médias du système capitaliste-impérialiste et singulièrement au peuple français, dorénavant bien mal loti en matière d’information [1], que l’Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) aurait naturellement succombé car structurellement incapable de faire face au défi d’un capitalisme qui lui aurait été supérieur sur tous les plans.
La question de la détermination de l’importance respective des causes objectives et subjectives de la destruction de l’URSS et du PCUS qui fut interdit le 09 novembre 1991, soit un mois quasiment jour pour jour avant la date du 08 décembre 1991, date tragique de la dissolution arbitraire de l’État fédéral soviétique ou URSS (chronologie logique qui démontre bien le lien indissoluble entre la présence AU POUVOIR du parti communiste, incarnation des travailleurs de toutes les catégories sociales, et l'existence de l’État socialiste...) est une question qui intéresse à juste titre au plus haut point les communistes de Chine. J’ai déjà partagé sur cette question une longue contribution parue sur le site de l'Institut d'histoire du parti et de documentation du Comité central du Parti communiste chinois [2], ainsi qu'un article d'un autre auteur chinois [3].
Je me prépare à partager d'ici peu une nouvelle contribution chinoise non moins longue et relativement complète sur la question des causes réelles de la destruction de l'URSS…
Date noire
— Aymerich Michel (@AymerichMichel) December 8, 2021
Il y a 30 ans, le 8/12/1991, Eltsine, Kravchuk et Shushkevich s'étaient réunis à Belovezhskaya Pushcha, sans aucun pouvoir légal et en violation des résultats du référendum du 17/3/1991, avec l'inactivité criminelle de Gorbatchev, ont annoncé la liquidation de l'URSS. https://t.co/AgVV9GzWDs
La fable répandue en France et en Occident, et plus largement dans la sphère d’influence des médias du système capitaliste-impérialiste, d’une URSS qui se serait naturellement effondrée s’explique notamment par l’escamotage systématique (censure flagrante et réécriture des faits dans les médias du Capital) du référendum historique organisé le 17 mars 1991 en Union soviétique, lors duquel une majorité écrasante (près de 80% soit très exactement 77,85%) de citoyennes et citoyens soviétiques des différentes républiques fédérées s'était prononcée en faveur du maintien de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
Une date, DONC, qui précède de quelques mois seulement celles du 09 novembre 1991 et du 08 décembre 1991!
VOUS AVEZ BIEN LU CHERS LECTEURS...
C’est l’objet de l’article qui suit. Bonne lecture et un conseil: PARTAGEZ, PARTAGEZ, PARTAGEZ!
Notes :
[1] La situation devenue chronique de mésinformation facilite une désinformation devenue extraordinaire depuis l’affaiblissement massif du Parti communiste français, tant sur le plan qualitatif (le PCF a été largement dénaturé par sa social-démocratisation progressive et la renonciation subséquente au marxisme-léninisme) que sur le plan quantitatif...
[2]https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/12/un-article-chinois-invite-a-tirer-les-lecons-de-l-effondrement-de-l-union-sovietique-et-a-s-opposer-au-nihilisme-historique.html et https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2020/12/un-article-chinois-invite-a-tirer-les-lecons-de-la-desintegration-de-l-union-sovietique-et-a-s-opposer-au-nihilisme-historique.suite
?Il y a 30 ans, la contre-révolution mettait à bas l'#URSS.
— Gilliatt DESTAËRCK (@GDestaerck) December 8, 2021
L'occasion de rappeler que les « ex peuples soviétiques » regrettent majoritairement le modèle socialiste, expérience faite depuis du capitalisme.https://t.co/BW14lwEcn0
Il y a 30 ans, les peuples soviétiques votaient en faveur de l'URSS
Perspective communiste :
Le 17 mars 1991, est organisé un référendum historique en Union soviétique.
Par une majorité écrasante, les citoyen.ne.s soviétiques des différentes républiques fédérées (boycott de l'Arménie, de la Géorgie, de l'Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie et de la Moldavie) se prononcent pour le maintien de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, dans un cadre constitutionnel renouvelé.
Un référendum populaire et démocratique (selon les critères occidentaux) qui sera enterré sans aucun regret par les oligarques, chantre de la démocratie et du libéralisme.
Article et traduction Nico Maury :
La tenue de ce référendum fut décidée en décembre 1990 par le IVe congrès des députés du peuple, qui fait office depuis 1989 de Parlement extraordinaire de l’URSS entre les sessions du Soviet suprême. Le référendum n’étant pas prévu dans la constitution de l’Union, cette dernière est modifiée.
L’organisation du référendum incombe aux républiques fédérées. Celles-ci réagissent différemment. Mais certaines républiques, qui se considèrent déjà comme indépendantes, refusent de l’organiser. Ainsi seule La République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie (RSFSR) , la République Socialiste Soviétique de Biélorussie, la République Socialiste Soviétique d'Ukraine, la République Socialiste Soviétique du Kazakhstan, la République Socialiste Soviétique d’Ouzbékistan, la République Socialiste Soviétique d’Azerbaïdjan, la République Socialiste Soviétique du Kirghizstan, la République Socialiste Soviétique du Tadjikistan et la République Socialiste Soviétique du Turkménistan organisent le référendum et mettent en place des commissions électorales.
Considérez-vous nécessaire le maintien de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques ?
Sur 185.647.355 électeurs & électrices appelé.e.s aux urnes, il y eu une participation de 80% (148.574.606 votant.e.s) et 145.816.789 suffrages exprimés. 77,85% des votant.e.s se sont prononcés pour le maintien de l’URSS (113.512.812 voix) en répondant oui à la question suivante:
« Considérez-vous nécessaire le maintien de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques comme fédération renouvelée de républiques souveraines égales en droit dans laquelle seront garantis les droits et la liberté des personnes quelle que soit leur nationalité ? »
La Russie décide de poser une seconde question, sur la création de la fonction de président de la Fédération de Russie. Le Soviet de Moscou en profite pour poser aux Moscovites une troisième question, sur la création de la fonction de maire de la capitale.
Le Kazakhstan simplifie la question, qui devient : « Considérez vous nécessaire le maintien de l’URSS comme Union d’États souverains égaux en droit ? ».
L’Ukraine la reformule : « Êtes vous d’accord avec le fait que l’Ukraine soit membre d’une Union d’États soviétiques souverains sur la base de la déclaration de souveraineté de l’Ukraine ? »
Un résultat sans appel, massif, en faveur du maintien de l'URSS
En Russie (RSFSR), 71,3% des votants se sont exprimés en faveur du maintien de l'URSS.
En Ukraine (RSSU), se sont 70% des votants qui approuvent le maintien de l'URSS.
En Biélorussie (RSSB), ils sont 82,7% a vouloir le maintien de l'URSS.
Des résultats sans appel dans les Républiques socialistes soviétiques d'Asie Centrale, Ouzbékistan (93,7%), Kazakhstan (94,1%), Kirghizstan (96,4%), Tadjikistan (96,2%) et Turkménistan (97,9%).
Dans le Caucase, seule l'Azerbaïdjan organise le référendum et le "OUI" obtient 93,3% des suffrages.
Dans les républiques où le scrutin ne fut pas organisé officiellement, plus de deux millions de personnes (sur un total de 19 millions d’habitants, toutes républiques confondues) allèrent s’inscrire sur les listes électorales ouvertes par le ministère de l’intérieur d’URSS et le KGB pour voter le maintien de l’URSS. Enfin, dans l’armée, le « oui » l’emporta à 89%.
En Moldavie, le référendum sur le maintien de l’URSS fut organisé en République socialiste soviétique de Transnistrie (qui avait proclamé son indépendance de la Moldavie en 1990) et en Gagaouzie (République autonome de Moldavie), où la population se prononce respectivement à 97% et à 98% pour l’Union soviétique.
Le premier référendum populaire et démocratique (selon les critères occidentaux) enterré par les oligarques, chantre de la démocratie et du libéralisme
Le peuple soviétique avait cessé d'exister en décembre 1991. Et sa dernière volonté exprimée lors du référendum, à savoir préserver l’URSS, n’a jamais été respectée par les caciques qui prirent le pouvoir dans les ex-républiques soviétiques.
Les résultats de ce référendum étaient une preuve de l'attachement des Russes, des Ukrainiens et de l'immense majorité des peuples soviétiques à l'URSS, son histoire, son système économique, son originalité politique.
La trahison des Gorbatchev, Eltsine, Kravtchouk et autre Tchevernadze n'en est que plus manifeste : contre l'avis de leurs peuples, ils ont lancé l'URSS sur la voie de la décomposition, des fureurs nationalistes, du capitalisme sauvage, de la corruption mafieuse.
Les conséquences sont aujourd'hui bien visibles, notamment en Ukraine. Partout le nationalisme et le néonazisme monte. Les régimes oligarchiques ont remplacé le régime du peuple soviétique. La pauvreté massive côtoie l’opulence des anciens apparatchiks enrichis lors des privatisations. Les guerres entre les peuples (Tchétchénie, Géorgie, Moldavie, Ukraine ...) se sont multipliées. La liberté a reculé et la démocratie n'est qu'un vague mot utilisé par les élites actuelles pour obtenir des aides du FMI.
Le 25 décembre 1991, le drapeau de l'Union soviétique est descendu pour la dernière fois sur le Kremlin. La restauration de la "démocratie" dans les pays de l'ex-URSS se fit sur l'écrasement d'un vote populaire massif en faveur du maintien de l'URSS.