Annulation du contrat d’achat de sous-marins français : tirons la conclusion qui s'impose en sortant de l'OTAN !
COPIE D'ECRAN. "AUKUS : Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie lancent une nouvelle alliance pour contrer la Chine"
Cependant, quelle que soit la quantité d'armes dont dispose l'Australie, elle reste un "fidèle toutou" des États-Unis. 然而澳大利亚再怎么武装自己,它也是美国的“走狗”角色。
Actualisé par l'ajout de l'image (et du lien interne) de l'appel à sortir de l'OTAN.... 07/10/2021 à 12:00
Par Michel Aymerich
Roland Delcourt dans l’article que je partage plus bas présente des éléments indispensables qui mettent la lumière sur les intérêts économiques à l’œuvre dans les contradictions inter-impérialistes, lesquels intérêts expliquent pour une bonne part pourquoi l’industrie d’armement de l’impérialisme français s’est retrouvée le dindon de la farce de l’accord entre les trois pays anglo-saxons que sont les impérialismes secondaires, britannique et australien, et l’impérialisme étasunien dominant.
Ce dernier a tout bonnement fait annuler un contrat d’armement de plusieurs dizaines de millions de dollars (56 milliards d'Euros ! [1]) entre la France et l'Australie afin de vendre et d’imposer ses sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie dans une perspective politique anti-chinoise clairement belliciste :
«La décision que nous avons prise de ne pas continuer avec les sous-marins de classe Attack et de prendre un autre chemin n'est pas un changement d'avis, c'est un changement de besoin» explique le premier ministre australien [2].
« Été 2021 : alors que la France bourgeoise officielle s’imaginait être au mieux avec l’Australie capitaliste, à qui elle avait vendu 16 sous-marins conventionnels [il semblerait que le nombre était de 12 sous-marins conventionnels. M.A.], le grand allié américain et le nouvel « ami » australien déchirent froidement le contrat franco-australien. Dans le dos de Paris, Washington s’est entendu avec Canberra pour l’équiper de sous-marins à propulsion nucléaire en lieu et place des 16 sous-marins conventionnels français. Immédiatement, Pékin et Moscou protestent en voyant dans le renforcement de l’axe Washington-Canberra un bond en avant du menaçant « containment » (refoulement) étatsunien de la présence chinoise dans l’océan austral. [3]» explique à juste titre le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF).
En France, les réactions des candidats et apparentés à la présidentielle reflètent une chose. Le peuple français a enfin compris qu’il n’a rien de bon à attendre d'un «allié» aussi peu fiable que les USA.
L’hypocrisie nonchalante d’un John Kerry, en visite récemment à Paris, minimisant le mépris factuel dans lesquels sont tenus la France et son peuple en réduisant l'annulation d'un contrat faramineux de 56 milliards d'Euros (ayons bien à l'esprit ce chiffre pour juger) à « un "manque de communication" entre les deux pays» [4], ne peut faire illusion qu’auprès des agents complaisants des USA, dont il est manifeste qu'ils font actuellement profil bas...
Il ne faut pas laisser passer l’état de conscience présent. La France doit sortir impérativement de l’OTAN, cet instrument de domination du capitalisme-impérialiste dominant que sont les USA.
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Mais sortir de l’OTAN n’est qu’un pas, certes indispensable, vers le recouvrement de la souveraineté nationale. Un autre pas non moins indispensable est la sortie de l’Union Européenne sous forme d’un «Frexit progressiste, antifasciste et anti-impérialiste» [5] à opposer au «Frexit» démagogique et réactionnaire, chauvin, pseudo-national et factuellement pro-système capitaliste-impérialiste (sous domination US) proposé par divers «patriotes» autoproclamés qui surfent démagogiquement sur le mécontentement de larges fractions du peuple pour les maintenir de fait sous la domination idéologique et politique d’une fraction de la bourgeoisie et donc en dernière instance de la classe bourgeoise «française» de papier.
Une classe bourgeoise, dite « française », profondément imbriquée dans la classe bourgeoise transnationale dominée par les USA...
Un frexit progressiste qui doit à la fois être une condition et un moyen de réaliser la révolution socialiste, c’est-à-dire la conquête nécessaire du pouvoir politique de la classe ouvrière de France.
Classe ouvrière d’origine multi-ethnique que la lutte pour la révolution socialiste doit unifier programmatiquement, idéologiquement et pratiquement sur des bases de classe au grand dam des diviseurs de toutes provenances idéologiques qui devront être balayés.
Pour y parvenir, seul un parti communiste reconstruit, d’inspiration marxiste-léniniste (probablement issu d’un « nouveau congrès de Tour » qui regroupera des militants marxistes-léninistes du PCF, du PRCF et d'ailleurs...), sera en mesure de conférer à la classe en soi, d’origine multi-ethnique, la conscience d’être une classe pour soi, une classe consciente d’elle-même, plaçant par conséquent ses intérêts de classe au dessus de ses différences spontanées, religieuses et culturelles, qui sans être gommées devront être subordonnées à l'objectif de la prise du pouvoir et de sa conservation...
Notes
[2] Ibid.
Les industries d’armement françaises pèsent bien peu face au lobby des armes américain
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Par Roland Delcourt
La décision de l’Australie d’annuler le contrat d’achat de sous-marins français en faveur de navires américains à propulsion nucléaire a suscité l’indignation de Paris. Emmanuel Macron a rappelé les ambassadeurs de France à Canberra et à Washington dans un geste sans précédent. En fait, l’industrie d’armement française n’est qu’une victime collatérale de l’accord entre les trois pays anglo-saxons.
La coopération entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Australie en matière de sous-marins nucléaires sape gravement la paix et la stabilité régionales, intensifie la course aux armements et compromet les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire.
Ceux qui suivent de près l’évolution du différend qui oppose la Chine et l’Australie, savent que l’Australian Strategic Policy Institute (ASPI) est à la manœuvre. Étrange que les renseignements français ne soient pas au courant de cet aspect des choses.
ASPI se présente comme ceci:
ASPI est un groupe de réflexion indépendant et non partisan qui produit des conseils d’experts et en temps opportun pour les dirigeants stratégiques et de défense de l’Australie.
Mais en réalité, l’Australian Strategic Policy Institute est un groupe de réflexion sur la défense et la politique stratégique basé à Canberra, Territoire de la capitale australienne, fondé par le gouvernement australien et financé en partie par le ministère australien de la Défense.
Parmi les généreux donateurs et parrainages de l’ASPI, on trouve d’abord tous ceux qui nous entubent et menacent nos libertés : Microsoft, Google, Amazon. Mais aussi :
Northrop Grumman Corporation, un conglomérat américain dont les activités tournent autour du secteur de la défense : aéronautique, espace, électronique, etc. En 2012, elle est la quatrième entreprise d'armement dans le monde. Son siège social est situé à Los Angeles.
Jacobs Engineering Group inc. (NYSE: J) est un cabinet international américain de services professionnels techniques. La compagnie fournit des services techniques, professionnels et de construction, aussi bien que le conseil scientifique et de spécialité pour un large éventail de clients à l’échelle mondiale comprenant des compagnies, des organisations, et des agences gouvernementales.
Le 9 août 2017, le Pentagone a attribué un contrat de suivi de 4,6 milliards de dollars à Jacobs Technology Inc., une unité de Jacobs Engineering Group Inc., pour fournir des produits et des services à l’Agence de défense antimissile et à son Centre d’intégration et d’opérations de défense antimissile.
Lockheed Martin : est la première entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité. En 2010, sur les 45,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 17,3 milliards proviennent de contrats signés avec l'administration américaine (10,9 milliards dans la défense, 6,6 milliards dans le civil).
Raytheon : entreprise américaine spécialisée principalement dans les domaines des systèmes de défense et d'électronique et dans l'aérospatiale. Elle se classe au sixième rang mondial des ventes de matériel militaire.
Austal : société de construction navale et une société de défense basée en Australie et spécialisée dans la conception, la construction et le soutien de navires de défense et commerciaux. La gamme de produits d’Austal comprend des navires de guerre, des traversiers de passagers et de véhicules à grande vitesse et des navires utilitaires spécialisés tels que les parcs éoliens offshore et les navires de transfert d’équipage.
Palo Alto Networks, Inc. (NYSE: PANW) est une société américaine de cybersécurité multinationale dont le siège social est situé à Santa Clara, en Californie. Ses produits de base sont une plate-forme qui comprend des pare-feu avancés et des offres basées sur le cloud qui étendent ces pare-feu pour couvrir d’autres aspects de la sécurité.
Les industries d’armement françaises pèsent bien peu face au lobby des armes américain.
Pour ces gens il est primordial de créer des situations conflictuelles. Seul le chiffre d’affaires compte et leurs préoccupations sont bien loin des désirs de paix, d’autonomie de certains pays en outre le réchauffement climatique est à des années lumières de leurs objectifs.
En fait ce lobby, mais pas que, tient en otage le président américain, peu importe son nom, Trump ou Biden, qui ne sont, pour eux que des VRP.
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La Chine est plus que jamais dans le périscope de Washington ! -- Jean-Pierre PAGE
Une "nouvelle" alliance stratégique vient de se conclure entre les USA, la Grande-Bretagne et l'Australie. Washington va avec ce partenariat contribuer à ce que Londres et Canberra participent à la
https://www.legrandsoir.info/la-chine-est-plus-que-jamais-dans-le-periscope-de-washington.html