1989 : les stratèges de la contre-révolution mondiale fêtent le champagne ! En 2019, les lendemains déchantent...
Un photomontage qui traduit bien la politique des USA à l'égard de la Chine...
Je pense que l'Occident, nous tous, avons alors été aveuglés par ce moment de fierté
Article susceptible de menues améliorations dans les heures ou les jours qui suivent...
Tous les mots mis en gras le sont de mon fait.
Par Michel AYMERICH
Alors que le 70ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine (RPC) [1] était célébré comme il se doit dans la capitale chinoise (et ailleurs dans ce vaste pays), à Hong Kong (HK), des provocateurs parvenaient encore à mobiliser derrière eux des milliers d’éléments réunis sous la bannière usurpée de la « démocratie » !
Alain Brossat nous dit ce qu'il en est: «Ce ne sont pas les quartiers populaires de Hong Kong qui se font entendre, ce sont moins encore les dizaines de milliers de sous-prolétaires originaires d’Asie du Sud-Est employés dans les emplois subalternes et souvent traités comme des esclaves dans les familles même de ceux qui appellent Trump à la rescousse – c’est la bourgeoisie séparatiste, de plus en plus distinctement imbue d’un préjugé autochtoniste contre les barbares totalitaires et mandarinophones du nord, ces supposés sujets prosternés du nouvel empereur chinois [...]. La multiplication des incidents à l’occasion desquels des personnes non alignées sur le mouvement et osant le signifier, ou bien ne répondant pas aux critères autochtonistes en vigueur (ne parlant ni cantonais, ni anglais) sont molestées, voilà qui indique bien la pente sur laquelle se développe aujourd’hui ce mouvement - celle d’une sécession ouverte, garantie par les puissances occidentales et leurs alliés en Asie orientale, ceci sur fond de préjugés ethnicisant. Ceci constituant la rupture la plus flagrante qui soit avec la perspective dessinée en 1997 – celle de sa rétrocession à la Chine, avec une phase de transition d’un demi-siècle. En soutenant les visées sécessionnistes du mouvement, ce n’est pas seulement la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, ce sont toutes les puissances occidentales qui piétinent allègrement l’accord de 1997 qui a quand même, au regard du droit international, la valeur d’un traité, d’un engagement solennel. [2] »
Oui, ce « ne sont pas les quartiers populaires de Hong Kong qui se font entendre », ce sont même des fascistes ou proto-fascistes (appelés cyniquement comme à Maïdan en Ukraine, « militants pro-démocratie ») de Hong Kong qui sont à l’œuvre! [3]
C’est que face aux succès économiques de la Chine et à leur inévitable pendant politique avec ses retombées économiques et sociales mondiales, l’heure est au réveil de la réaction - aussi amère qu’elle est agressive- au sein des pôles de l’impérialisme.
Le communisme politique est toujours là 30 ans après sa mort annoncée, mais cette fois là où le centre du monde s’est déplacé, c’est-à-dire dans la partie la plus peuplée et la plus dynamique du monde : l’Asie et singulièrement la Chine sous sa forme de la RPC dirigée par le Parti communiste chinois !!!
C’est pourquoi face à ce défi réactualisé et considérablement amplifié par une RPC qui concurrence les pays impérialistes sur leur terrain de domination principale, le terrain économique, le 19 septembre 2019, le Parlement européen votait une résolution anticommuniste primaire [4] mettant sur le même plan nazisme et... communisme !
Jean-Marie Le Pen avait déclenché une polémique en conséquence de ses déclarations «selon lesquelles les chambres à gaz sont un « point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale ».
La majorité du Parlement européen lui donne raison en traçant un signe d'égalité qualitative entre les deux ennemis historiques implacables que sont fascisme (le nazisme fut sa forme allemande inspirée du précédent italien) et communisme. L'anticommunisme place dans un même lit de Procuste fascisme et communisme, idéologie du « totalitarisme » oblige !
Les succès phénoménaux de la République populaire de Chine [5]- le pays le plus peuplé du monde, déjà parvenu à la première place en termes de parité du pouvoir d’achat (PPA) – doivent être ignorés, relativisés, niés autant que faire se peut par les réactionnaires de tous les pays ! Et quand, en dépit des efforts pour les masquer, ces succès éclatent aux yeux du plus grand nombre, alors ils ne doivent décidément pas être attribués aux communistes. «Cachez ces communistes que nous ne saurions voir » [6], voilà le leitmotiv qui règne dans les rédactions des chiens de garde idéologiques de la réaction. Ils doivent être attribués au « libéralisme » [7].
Les dirigeants communistes de Chine ont tenté et tentent encore d’éviter dans la mesure du possible la confrontation avec les ennemis de classe en proposant des rapports « gagnant-gagnant », mais leur pays va de succès en succès dans tous les domaines et ce faisant, il menace la prééminence des USA et de leurs subordonnés.
Les USA, c'est l’impérialisme principal, dominant par la puissance de son armée dotée d'un budget de 649 milliard, «36 % de l’effort militaire mondial» (alors que celui de la RPC, plus de 4 fois plus peuplée, est estimé à seulement 250 milliards…[8]), basée sur une économie de rapace, largement enrichie par divers mécanismes de transfert de plus-value produite ailleurs qu’aux USA...
Les événements en cours à Hong Kong sont à comprendre dans ce contexte mondial de compétition entre la première puissance économique que sont les USA et la seconde, la RPC, qui inexorablement « menace » de prendre la première place POUR LE BIEN DE L’IMMENSE MAJORITÉ DE L’HUMANITÉ.
Les USA jouent depuis les lendemains de la seconde guerre mondiale le rôle de « gendarme » du monde ou plus exactement de « shérif ». Un shérif autoproclamé, c’est le moins que l’on puisse écrire. Un « shérif » qui vole plus qu’il ne fait la loi et qui fait respecter des lois qui favorisent ses pratiques de voleur costumé et cravaté. Il faut bien faire croire au citoyen gavé de fictions hollywoodiennes que l’habit fait le moine, quitte de temps en temps à dénoncer AU CINÉMA ET AU CINÉMA SEULEMENT le stratagème pour mieux faire désespérer le citoyen lambda qu’il faut convaincre qu’un cinéma qui dévoile lui-même de tels mécanismes est bien la preuve qu’il vit certes dans un système imparfait, mais clôt et indépassable car ô combien « humain, trop humain »...
Dans le contexte d’une telle main-mise idéologique sur des esprits devenus consécutivement à cette main-mise, des cerveaux sans esprit politique – socialement décérébrés -, quoi de plus normal afin de pérenniser (et éviter un réveil à une vie politique non dévoyée) cet état que tantôt inoculer journellement, au goûte à goûte, tantôt asséner grossièrement, des éléments cumulés d’une réécriture sans vergogne de l’histoire, et de présenter des faits récents ou actuels interprétés par les lunettes déformantes de l’idéologie anticommuniste, déclinée en diverses variantes concurrentes, mais intimement complémentaires qui font SYSTÈME...
C'est dans ce contexte idéologique made in USA qu'il faut comprendre les manifestations à HK et les violences, motivées par le calcul cynique chez certains de provoquer une intervention militaire de l'Armée populaire chinoise.
Ah un nouveau «Tian'anmen», quelle aubaine ce serait pour les stratèges de la contre-révolution ! Ils pourraient alors de nouveau déclencher une vaste campagne de propagande anticommuniste, comme anti-chinoise, mêlant quelques apparentes vérités et beaucoup de mensonges présentés comme des révélations aux « citoyens » sidérés. Ceci pour l'année du 70ème anniversaire de la fondation de la RPC...
Hasard improbable du calendrier, en ce même mois du spectaculaire 70ème anniversaire de la naissance du pays socialiste le pays plus peuplé du monde, les USA, abandonnaient les Kurdes, face à leur allié de l’OTAN, la Turquie d’Erdogan qui rêve de rétablir le khalifat : «Le Kremlin a jugé ce 23 octobre que Washington avait «trahi» son allié kurde en se retirant du Nord-Est syrien, l'abandonnant face à la Turquie.
«Ces dernières années, les États-Unis étaient les alliés les plus proches des Kurdes. Mais, à la fin, les États-Unis ont abandonné les Kurdes et les ont de facto trahis», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
«Désormais, ils préfèrent laisser les Kurdes à la frontière, les forçant presque à faire la guerre aux Turcs», a-t-il ajouté. » [9]
De son côté, Shlomo Ben-Ami, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, commence sa tribune ainsi : «La décision précipitée du président Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie, dégageant la voie à une offensive turque contre les Kurdes, constitue la trahison déraisonnable d’un allié stratégique. Une telle malhonnêteté, on aurait pu l’attendre d’un régime fasciste ou dictatorial et pourtant, ce sont les États-Unis – leader mondial doté, paraît-il d’idéaux élevés – qui ont ainsi émergé comme empire de perfidie. [10]»
Candidement (depuis Platon il est de notoriété que «la vérité sort de la bouche des enfants», peu aptes aux circonvolutions diplomatiques) et surtout en bon réactionnaire qui s’assume, Guy Millière lâche le morceau :
« Les Kurdes de Syrie ont été armés par les États-Unis et ont combattu l’Etat islamique, qu’ils ont contribué [c'est le MOINS qu'on puisse écrire ! M.A. ] à écraser, encadrés [Ne serait-ce pas en matière d'explication une affirmation quelque peu exagérée ? M.A.] et soutenus par les forces spéciales américaines. Il n’en reste pas moins que la faction dominante chez les Kurdes de Syrie est le PKK, parti des travailleurs du Kurdistan, marxiste-léniniste, et un parti marxiste-léniniste ne peut pas être considéré comme un allié stratégique des États-Unis, où il est, comme en Europe, placé sur la liste des organisations terroristes. Les YPG, “unités de protection du peuple”, souvent citées, sont la branche militaire du PKK, et la composante essentielle des “forces démocratiques syriennes” (qui ne sont pas démocratiques et ne représentent pas toute la Syrie). L’allégeance des YPG au PKK ne peut échapper qu’à ceux qui ne veulent pas voir : à chaque cérémonie des YPG, les sigles du PKK sont là et le portrait géant d’Abdullah Ocalan, fondateur et dirigeant du PKK (emprisonné en Turquie) est toujours présent. [...] Les valeurs du PKK et des YPG ont bien davantage en commun, si on les regarde de près, avec celles des régimes que PKK et YPG combattent qu’avec celles des États-Unis : elles ne sont pas islamistes, elles ne sont pas celles d’une démocratie libérale. Si le Rojava respectait la ligne stratégique régionale des États-Unis [Tiens donc, serait-ce là ce qui est attendu d'eux ? M.A.], les choses pourraient être différentes, mais ce n’est pas le cas. [11] »
En attendant, le lâchage par « les États-Unis – leader mondial doté, paraît-il d’idéaux élevés – qui ont ainsi émergé comme empire de perfidie. [12] » a produit quelques effets. Parmi les victimes, des femmes éminentes ont été tuées par l'Armée turque et/ou ses supplétifs islamistes :
«Havrin Khalaf s'investissait auprès des femmes musulmanes dans le Rojava (Kurdistan occidental), auprès desquelles elle défendait le modèle d'égalité hommes- femmes et de coprésidence auquel elle adhérait - l'autre coprésident d'Avenir de la Syrie était un homme, arabe. [13]»
Elle a été exécutée par des mercenaires islamistes au service de l'Armée turque.
«Selon le rapport du médecin légiste chargé d'examiner le corps à l'hôpital d'Al-Malikyah, elle a été "frappée à la tête avec un objet solide qui a provoqué de multiples fractures du crâne. Les coups qu'elle a reçus sur les jambes ont fracturé les deux os de la jambe gauche. Elle a aussi été frappée avec un objet tranchant sur la face postérieure des jambes. Ses cheveux et la peau du crâne arrachés témoignent qu'elle a été traînée par les cheveux. Elle a ensuite été abattue à bout portant avec une arme à feu de guerre dont les tirs ont fracassé la moitié droite de son visage et emporté une partie de la cervelle. Après sa mort, elle a encore essuyé plusieurs tirs dans le dos et les balles sont ressorties par l'abdomen.[14]»
Parmi les autres victimes, comptons et n'oublions pas «Ceren Güneş, membre du comité central du DKP/BIRLIK (Parti Communard Révolutionnaire/Unité) et commandante du Bataillon International de Libération (IFB), est tombée au combat le 3 Novembre 2019 lors d’une opération militaire contre l’intervention militaire turque au Rojava. Elle était l’une des coordinatrices des volontaires internationaux de l’IFB, une femme courageuse qui luttait résolument contre le patriarcat et une combattante intrépide qui se battait au Rojava depuis 4 ans. [15]»
Mais elle n'avait qu'à s'en prendre à elle-même nous diraient ceux qui adhèrent au chantage contenu dans le raisonnement de Guy Millière, l'auteur des lignes suivantes: «Si le Rojava respectait la ligne stratégique régionale des États-Unis, les choses pourraient être différentes, mais ce n’est pas le cas. [16]»
En effet, loin de là, car si en France nombreux sont ceux qu'on a amené à grands renforts de lavage de cerveau à oublier la lutte des classes qui se mène aussi dans le domaine idéologique, les dirigeants des USA, eux, n'ont pas cette naïveté. Après l'euphorie de 1989, les lendemains déchantent. La Chine sous la forme de la RPC dirigée par le Parti communiste chinois est parvenue à remporter des succès inouïs en matière de recul massif de la pauvreté, prouesse que la comparaison avec l'Inde permet de mieux évaluer [17]. Elle menace, donc, les USA et leurs alliés, car son régime politique -communiste- est toujours là.
En ce mois de novembre Mike Pompeo est à Berlin pour « la célébration du 30e anniversaire de la chute du Mur [18]» et donc la victoire de l'impérialisme en Europe.
Écoutons quelles sont ses préoccupations -pas celles de sortir de la pauvreté aussi rapidement que l'a fait la Chine des CENTAINES DE MILLIONS d'enfants, de femmes, d'hommes de par les continents - et son aveu :
« Les États-Unis et leurs alliés devraient « défendre ce qui a été si durement gagné en 1989 » et « prendre conscience que nous sommes dans une compétition de valeurs avec des nations non libres », a-t-il ajouté. [...] Mike Pompeo a aussi dénoncé le régime communiste chinois, qui porte selon lui « une nouvelle vision de l'autoritarisme [...] Mike Pompeo a également mis en garde contre « l'intention des entreprises chinoises », en particulier le géant Huawei, de « construire des réseaux 5G ». Dans ce contexte, la chute du mur de Berlin, il y a tout juste 30 ans, n'a pas marqué, selon Mike Pompeo, « la fin de l'histoire » [du communisme, M.A.] prédite à l'époque par des intellectuels. «Je pense que l'Occident, nous tous, avons alors été aveuglés par ce moment de fierté », a estimé Mike Pompeo. [19]»
L'heure a sonné, donc, pour Pompeo et consorts de renouer pleinement avec l'esprit et la méthode de la guerre froide [20], avec son lot de désinformation et de guerres chaudes périphériques.
Les miséreux du monde entier devront le rester pour longtemps encore si les peuples se conforment aux intérêts des Pompeo et de ses semblables...
NOTES: Concernant la comparaison
[2] Alain Brossat, Hong Kong : Le somnambulisme des mouvementistes https://lundi.am/Le-somnambulisme-des-mouvementistes?fbclid=IwAR3PwkyYJPfNWPpAymK8HGNF1iXsbCOPfBnNUIAW-TZh5rFRox10TINt76s
[3] Un homme aspergé de liquide et brûlé vif, http://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/un-homme-asperge-de-liquide-et-brule-vif-18115737
Concernant la comparaison avec les militants "pro-démocratie" d'Ukraine, je recommande le lien suivant: http://by-jipp.blogspot.com/2015/04/ukraine-vous-en-voulez-plus-ou-ca-vous.html
Egalement: https://www.humanite.fr/revisionnisme-historique-le-deshonneur-du-parlement-europeen-67770
[6] Bruno Guigue, 1949-2019 : comment les communistes ont sorti la Chine du sous-développement https://www.initiative-communiste.fr/articles/billet-rouge-2/1949-2019-comment-les-communistes-ont-sorti-la-chine-du-sous-developpement-par-bruno-guigue/
[7] Michel Aymerich, République de l'Inde et République populaire de Chine. La comparaison taboue ! http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/01/republique-de-l-inde-et-republique-populaire-de-chine.la-comparaison-taboue.html
[8] « Rappelons que le budget militaire des USA - « 36 % de l’effort militaire mondial » - est de 649 milliard (!), soit considérablement plus que celui de la RPC estimé à 250 milliards, alors que, comme nous venons de le voir, sa population dépasse de plus de 4 fois celle des USA. N'oublions pas, non plus que le budget de l’OTAN, laquelle est largement une création américaine, représente 963 milliards de dollars !!! » http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/09/democratie-ou-dictature-un-piege-semantique-et-politique-61.html
[10] La trahison des Kurdes jette le désarroi parmi tous les vieux alliés des Etats-Unis, https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/la-trahison-des-kurdes-jette-le-desarroi-parmi-tous-les-vieux-allies-des-etats-unis
[11] Guy Millière, Non, Trump n’ « abandonne » pas les Kurdes ! https://www.dreuz.info/2019/10/11/non-trump-nabandonne-pas-les-kurdes/
[12] La trahison des Kurdes jette le désarroi parmi tous les vieux alliés des Etats-Unis, ibid.
[14] Ibid.
[15] https://secoursrouge.org/rojava-la-commandante-ceren-gunes-membre-du-dkp-birlik-est-tombee-martyr/
[16] Guy Millière, Non, Trump n’ « abandonne » pas les Kurdes ! Ibid.
[17] Michel Aymerich, République de l'Inde et République populaire de Chine. La comparaison taboue ! Ibid.
[19] Ibid.
[20] «Si il est juste de remarquer que le lancement des bombes nucléaires sur les populations civiles de Hiroshima et Nagasaki fut moins «le dernier acte militaire de la Deuxième Guerre mondiale que la première opération majeure de la Guerre diplomatique froide » contre l'URSS, ayons à l'esprit que la dite «Guerre diplomatique froide» fut chaude, excessivement chaude et même à tendance exterminatrice pour les peuples et les communistes alliés à l'URSS...» http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/08/l-extermination-nucleaire-des-habitants-d-hiroshima-et-nagasaki-et-ses-motivations-reelles.html
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