Zhou Enlai (chinois simplifié : 周恩来 ; chinois traditionnel : 周恩來 ; pinyin : Zhōu Ēnlái) est né le 5 mars 1898 à Huai'an (淮安 ; pinyin : Huái'ān), une ville du nord de la Chine dans la province du Jiangsu. Il est décédé le 8 janvier 1976.

Zhou Enlai (chinois simplifié : 周恩来 ; chinois traditionnel : 周恩來 ; pinyin : Zhōu Ēnlái) est né le 5 mars 1898 à Huai'an (淮安 ; pinyin : Huái'ān), une ville du nord de la Chine dans la province du Jiangsu. Il est décédé le 8 janvier 1976.

[L]'histoire n'est pas juste un objet de lecture […] elle ne relève pas seulement, ni même principalement, du passé. Au contraire, la grande force de l'histoire vient de ce que nous la portons en nous, que nous en sommes inconsciemment gouvernés de plusieurs manières; bref, l'histoire est littéralement présente dans tout ce que l'on fait. Comment en serait-il autrement? Car nous devons à l'histoire nos cadres de référence, nos identités, nos aspirations.

(James Baldwin,1965)

Les mots et phrases soulignées le sont par moi (Michel Aymerich)

Le site "Chine Informations" lui consacre un article biographique que je partage pour les raisons suivantes.

C'est un article presque officiel et non écrit par de prétendus esprits critiques qu'il convient plutôt d'appeler ennemis car leur but est essentiellement destructif. Et ceux là pullulent en France. Les seuls esprits critiques imaginables et acceptables -en ce sens qu'ils critiquent sinon par amour (qui aime bien, châtie bien) du moins par esprit de responsabilité-  sont ceux qui critiquent dans l'esprit de défendre et promouvoir le Parti communiste chinois, la République populaire de Chine, le peuple chinois, les relations d'amitiés entre les 56 nationalités qui composent le peuple chinois uni et entre celui-ci et les peuples du monde.

Parmi ces critiques, il peut y avoir les adversaires d'une ligne, lesquelles en préconisent une autre au moyen d'arguments que l'esprit critique de la critique peut évaluer...

Ne connaissant pas d'articles de ces critiques honnêtes et constructifs poursuivant les buts déclarés dans les statuts du PCC [1], je choisis, en quelque sorte faute de mieux, cet article biographique là. Même si celui-ci souffre de quelques défauts de nature hagiographique. Quoique l'on puisse aussi penser qu'il souffre également du défaut de ne pas avoir assez mis en exergue des moments exemplaires de la vie de Zhou Enlai...

Une raison importante dans mon choix de cet article est le ton employé, lequel permet de vérifier que Zhou Enlai est actuellement bel et bien une figure historique majeure pour le PCC et la RPC. Pour ma part, j'ai observé à plusieurs reprises que ce "communiste fervent", comme il est désigné dans cet article, semble toujours bénéficier d'une aura positive auprès d'un nombre non négligeable de citoyens chinois. Je le mesure au hasard des échos, des discussions...

Certes, cet article n'est à mes yeux qu'une piste de connaissance positive (et non un article à charge, comme souvent convenu en France, dès qu'il s'agit de la biographie d'un communiste...) donnant tout son sens à ce raisonnement  du grand écrivain Noir américain James Baldwin, tel que je m'en saisis pour définir le rapport à l'histoire des Chinois d'aujourd'hui, mais aussi le nôtre - nous les non-Chinois -, dans la mesure de l'interaction entre les peuples et de l'influence grandissante du peuple Chinois sur nous-mêmes"[L]a grande force de l'histoire vient de ce que nous la portons en nous, que nous en sommes inconsciemment gouvernés de plusieurs manières; bref, l'histoire est littéralement présente dans tout ce que l'on fait." [2]  

Bien-sûr cette biographie, au-delà de cet article doit être précisée, amendée, complétée.

Mon bémol principal se situe en relation avec la phrase suivante: "Zhou est considéré par beaucoup comme ayant eu une influence modérée [je suppose que l'auteur voulait dire une influence modératrice. M.A.] sur les excès du régime maoïste. Il a été suggéré qu'il usa de son pouvoir pour protéger certains des plus anciens sites historiques chinois contre les dévastations de la révolution culturelle. C'était toutefois un fervent communiste."

Ce n'est pas "toutefois" qu'il aurait fallu écrire, mais au contraire écrire parce-qu'il était aussi bien un fervent qu'un authentique communiste! Aurait-on pu imaginer Lénine ou Marx ou Engels cautionner le vandalisme "des plus anciens sites historiques chinois" ou autres?

Mais encore une fois, il n'est pas question pour moi d'ouvrir la porte à celles et ceux qui sont animés consciemment ou inconsciemment par l'esprit de la guerre froide appliqué à la RPC et au parti communiste qui la dirige. Un esprit qui conduit en Occident et en France, notamment à des icebergs de désinformation [3]. Que celles et ceux qui - de bonne foi- n'acquiescent pas au choix qui précède se posent les questions suivantes.

120ème anniversaire de Zhou Enlai!

Pourquoi la Chine est-elle parvenue à ces niveaux littéralement époustouflants de résolution des problèmes qui se posaient à elle en des temps historiques extraordinaires? Alors même que l'Inde et des CENTAINES DE MILLIONS de citoyens restent plongés dans la misère et le sous-développement.

Ce sont, donc, des dizaines et dizaines de millions d’enfants et de femmes qui n'ont ainsi pas eu la chance de naître chinois [4]. Voilà qui change la perspective et porte un coup potentiellement fatal à un certain nombrilisme européocentrique en termes de conviction idéologique d'une supériorité du "libéralisme" et de la direction économique et politique par les classes bourgeoises, leurs partis de droite et de "gauche"...

La même question vaut pour le continent africain, même divisé en plusieurs sous-ensembles: Afrique du Nord arabisée, Afrique subsaharienne francophone ou Afrique subsaharienne anglophone. Et ce tant après la décolonisation relative que avant cette décolonisation.

Il faut aller en Chine pour comprendre sans oeillères que ce gigantesque pays-continent est parvenu à des sommets que bien des peuples envient. De l'Inde à l'Afrique en passant par l'Amérique latine et au-delà... Et c'est loin d'être terminé!Il faut aller en Chine pour comprendre sans oeillères que ce gigantesque pays-continent est parvenu à des sommets que bien des peuples envient. De l'Inde à l'Afrique en passant par l'Amérique latine et au-delà... Et c'est loin d'être terminé!Il faut aller en Chine pour comprendre sans oeillères que ce gigantesque pays-continent est parvenu à des sommets que bien des peuples envient. De l'Inde à l'Afrique en passant par l'Amérique latine et au-delà... Et c'est loin d'être terminé!
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Il faut aller en Chine pour comprendre sans oeillères que ce gigantesque pays-continent est parvenu à des sommets que bien des peuples envient. De l'Inde à l'Afrique en passant par l'Amérique latine et au-delà... Et c'est loin d'être terminé!

En effet, aucune comparaison, même à l'état de balbutiement un tant soit peu logiquement crédible, n'est pensable entre le développement de la RPC avec ses 56 nationalités (Un milliard et 380 millions de personnes), ses conditions et étapes de développement, et ses résultats (!) comparés aux Empires britanniques et français du passé et à leurs héritages sous formes diverses et variées... 

La même question se pose pour l'Amérique latine. Quant aux peuples qui composaient l'URSS, je sais que nombreux sont les citoyens qui auraient souhaité le maintien de l'Union et que l'exemple de la Chine fait réfléchir plus d'un ex citoyen soviétique...

Par Michel AYMERICH

120ème anniversaire de Zhou Enlai!
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Note: les photos incluses dans l'article ci-dessous de "Chine Informations" sont de mon choix (Michel AYMERICH)

Zhou Enlai

"Zhou Enlai, Tcheou Ngen-lai ou Chou En-Lai 周恩来 (5 mars 1898 à Huaian - 8 janvier 1976) était un homme politique chinois. Il défendait le marxisme et participa à la création du Parti communiste chinois. À partir de 1924, il fut l'un des dirigeants de l'académie de Huangpu dirigée par Tchang Kaï-chek.

Fondateur de la branche européenne du Parti communiste chinois (PPC) en 1927

Ministre des Affaires étrangères de 1949 à 1958

Premier représentant de la Chine à l'étranger

Premier ministre, il participa à la Conférence de Bandung en avril 1955

L'annonce de sa mort provoqua des manifestations qui furent réprimées.

En contraste avec Mao Zedong, Zhou Enlai connaissait plusieurs langues, était familier avec plusieurs cultures et pratiquait plusieurs modes de pensée.

Né à Huaian, dans la province du Jiangsu, il était l'aîné d'une famille aisée originaire de Tianjin. Il fit ses études au lycée de Nankai, puis au Japon, à l'université Meiji, entre 1915 et 1918. À son retour de Nankai, il fut détenu durant une courte période à cause de ses idées radicales. Après son relâchement en 1920, il partit étudier en France, en Angleterre et en Allemagne. Il rejoint le Parti Communiste Chinois en 1921, puis retourna en Chine en 1924 pour travailler avec Sun Yat-sen.

Plaque commémorative au no 17 de la rue Godefroy à Paris, où habita Zhou Enlai de 1922 à 1924. Source: Wikipédia.

Plaque commémorative au no 17 de la rue Godefroy à Paris, où habita Zhou Enlai de 1922 à 1924. Source: Wikipédia.

Le 8 août 1925, il se maria avec Deng Yingchao, une étudiante activiste, à Tianjin. Elle devint par la suite un membre important du PCC. Le couple n'eut pas d'enfants, mais adopta plusieurs orphelins de "martyrs révolutionnaires", dont le plus connu fut Li Peng.

Zhou obtint une reconnaissance nationale la première fois à l'occasion du Mouvement du 4 mai en 1919, prenant la tête d'une attaque contre un bureau du gouvernement pendant une manifestation contre le Traité de Versailles. En 1920 il déménagea en France où il était actif auprès des étudiants chinois et des activistes français.

Zhou Enlai partageait le même logement, du côté de la Porte d'Italie à Paris, avec Deng Xiaoping (le plus jeune et le plus petit d'environ 1,60m) et Jean Ho (le plus grand d'environ 1,90m et du même âge que Zhou). Il fit à Paris la connaissance d'Hô Chi Minh qui s'appelait à l'époque Nguyen Ai Guoc.

Après son retour en Chine, il présida le département politique de l'Académie de Huangpu à Guangzhou, lors de sa fondation en 1926 : les envoyés soviétiques voyaient dans cette nomination un contre-point efficace au nationalisme de Chang Kai-chek marqué à droite.

Après l'Expédition du Nord, il travailla comme agitateur auprès des travailleurs. En 1926, il organisa, sur les ordres du Komintern, une grève générale à Shanghai, qui fut durement réprimée par le Guomindang. Il réussit à échapper à la "terreur blanche" du Guomindang. C'est de cette période qu'André Malraux, dit-on, s'est inspiré de Zhou Enlai pour bâtir le personnage de « Kyo » dans son roman La condition humaine. Jean Cremet, communiste français envoyé par le Komintern en Chine, était alors actif à Shanghai.

Il rejoignit la base révolutionnaire du Jiangxi où Mao Zedong commençait à organiser une guérilla paysanne, moins orthodoxe car non urbaine. Il devint à cette occasion un des membres proéminents du PCC. Cette transition vers les campagnes fut complétée lors de la Longue marche, quand il afficha son soutien total à Mao dans la lutte de pouvoir avec les 28 Bolchéviques.

Durant les années suivantes, Zhou fut actif dans l'union du front anti-japonais. Il joua ainsi un rôle majeur dans l'incident de Xi'an, aidant à la libération de Chang Kai-chek, et négociant le second front uni PCC-Guomindang. Les Chinois ne doivent pas combattre les Chinois mais un ennemi unique : l'envahisseur. Zhou passa la guerre sino-japonaise (1937-1945) comme ambassadeur du PCC auprès du gouvernement de Chang Kai-chek, basé à Chongqing, et prit part dans les négociations avortées faisant suite à la seconde guerre mondiale.

En 1949, avec la fondation de la République populaire de Chine, Zhou devint premier ministre et ministre des affaires étrangères. En juin 1953, il fit les Cinq déclarations pour la paix. Il mena la délégation chinoise à Genève pour la conférence de Bandung en 1955, à l'occasion de laquelle il survécu à la tentative d'assassinat de la part d'un agent taïwanais. Ce dernier avait posé une bombe sur l'avion que devait prendre Zhou (celui-ci changea de vol), et qui tua seize passagers. En 1958, Chen Yi devint ministre des affaires étrangères mais Zhou demeura premier ministre.

Zhou se concentra sur l'économie avec son poste de premier ministre. Il voulait augmenter en premier lieu la production agricole, pour une répartition équitable sur l'ensemble du pays. C'est lui qui initia les premières réformes environnementales en Chine.

En 1958, Mao Zedong entama le Grand bond en avant, destiné à augmenter le niveau de production industriel chinois à des hauteurs s'avérant irréalistes. Administrateur populaire et pragmatique, Zhou maintint sa position durant cette période. La Révolution culturelle fut en revanche un grand revers pour Zhou. À la fin de celle-ci en 1975, il promut la réalisation des "Quatre modernisations" pour colmater la brèche et les pertes occasionnées par la révolution culturelle.

Diplomate reconnu, Zhou fut largement responsable du ré-établissement des contacts diplomatiques avec les pays du bloc capitaliste au début des années 1970, et du Communiqué de Shanghai.

S'apercevant qu'il avait un cancer, il délégua beaucoup de ses responsabilités à Deng Xiaoping. Après la mort de Mao Zedong, Zhou fut la cible [cible posthume, toutefois, car il décéda avant Mao décédé quant à lui le 9 septembre 1976. M.A.] des campagnes politiques dirigées contre la Bande des quatre.

120ème anniversaire de Zhou Enlai!

Zhou est considéré par beaucoup comme ayant eu une influence modérée sur les excès du régime maoïste. Il a été suggéré qu'il usa de son pouvoir pour protéger certains des plus anciens sites historiques chinois contre les dévastations de la révolution culturelle. C'était toutefois un fervent communiste.

Zhou fut hospitalisé en 1974 pour son cancer, mais continua son travail de dirigeant à partir de l'hôpital, avec Deng Xiaoping comme premier délégué, qui prenait facto la plupart des responsabilités. Il mourut le 8 janvier 1976, quelques mois avant Mao. La mort de Zhou suscita des messages de condoléances de beaucoup des pays non-alignés, qui y voyaient une grande perte.

En Chine, la Bande des quatre avaient vu dans la mort de Zhou une excellente opportunité pour leurs manœuvres politiques - le dernier obstacle étant levé. Après les funérailles de Zhou, Deng Xiaoping fut écarté du pouvoir. Étant donnée la popularité de Zhou, de nombreuses manifestations populaires éclatèrent spontanément, et furent considérées dangereuses par la Bande des quatre. Pendant la fête des Morts en avril 1976, les commémorations en faveur de Zhou donnèrent lieu à des affrontements : la Bande des quatre avait peur que l'amour exprimé en faveur de Zhou ne se transforme en haine envers eux.

À la Conférence de Genève en 1954, Zhou Enlai et entre autres le français Pierre Mendès-France (président du Conseil) ont été les artisans des Accords de Genève pour mettre fin à la Première Guerre d'Indochine." [5]

FIN

Notes (absentes de l'article chinois):

[1] Statuts du PCC: http://book.theorychina.org/upload/2017-19D-FR-2/

[2] http://www.reveilcommuniste.fr/2018/03/conference-jeudi-15-mars-a-paris-aux-cordeliers-l-histoire-sous-influence.html

[3] Arno J.Mayer écrit dans la préface de son ouvrage La "solution finale" dans l'histoire : "Ôter les œillères que nous imposa la guerre froide [...] sans cette condition préalable, il est impossible de découvrir la nature et la dynamique du rapport qui lie anticommunisme et antisémitisme dans l'idéologie et le projet nazis." (La Découverte, Paris 2002, p 14)

Il doit l'écrire, tant est grande la désinformation relative à l'explication du judéocide ou holocauste ou Shoah. L’événement majeur du XXème siècle qu'a représenté Auschwitz demeure le plus mal expliqué, et pour cause...

[4] «C’est une prouesse indéniable. Jusqu’au milieu des années 2000, la Chine a réussi à nourrir la population la plus nombreuse au monde tout en réduisant la part des Chinois sous le seuil de pauvreté.» Jean-Marc Chaumet, La Chine s’attaque aux pollutions d’origine agricole, https://asialyst.com/fr/2018/02/28/chine-attaque-pollutions-origine-agricole/

[5] https://chine.in/guide/zhou-enlai_768.html

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