Il conviendrait de remplacer "juif" par Hébreu et ce faisant de trouver la carte plus grande qui recouvrait dans le passé le pays qu'habitaient les Hébreux avant l'arabisation et l'islamisation...

Il conviendrait de remplacer "juif" par Hébreu et ce faisant de trouver la carte plus grande qui recouvrait dans le passé le pays qu'habitaient les Hébreux avant l'arabisation et l'islamisation...

1] carte: Les limites historiques de "Qedem", le Pays du Levant (Pays de tous les Hébreux, et pas seulement des Hébreux israélites) 2]  Logo du Mouvement Hébreu de Libération 3] Carte revouvrant approximativement les limites des peuples amazighs avant l'islamisation forcée qui doit céder la place à l'autodétermination des peuples par leur libre déislamistion...1] carte: Les limites historiques de "Qedem", le Pays du Levant (Pays de tous les Hébreux, et pas seulement des Hébreux israélites) 2]  Logo du Mouvement Hébreu de Libération 3] Carte revouvrant approximativement les limites des peuples amazighs avant l'islamisation forcée qui doit céder la place à l'autodétermination des peuples par leur libre déislamistion...1] carte: Les limites historiques de "Qedem", le Pays du Levant (Pays de tous les Hébreux, et pas seulement des Hébreux israélites) 2]  Logo du Mouvement Hébreu de Libération 3] Carte revouvrant approximativement les limites des peuples amazighs avant l'islamisation forcée qui doit céder la place à l'autodétermination des peuples par leur libre déislamistion...

1] carte: Les limites historiques de "Qedem", le Pays du Levant (Pays de tous les Hébreux, et pas seulement des Hébreux israélites) 2] Logo du Mouvement Hébreu de Libération 3] Carte revouvrant approximativement les limites des peuples amazighs avant l'islamisation forcée qui doit céder la place à l'autodétermination des peuples par leur libre déislamistion...

Introduction

Introduction actualisée le lundi 22 janvier 2018 à 01:40.

Par Michel AYMERICH

Je présente ici un article issu de trois commentaires de Patrick G. que celui-ci a publié sur la page Facebook d'un groupe en réponse à des critiques de mon précédent article, Majorité hébraïque de longue date à Jérusalem et inexistence historique du peuple palestinien: des vérités à taire! [1]

Patrick G. est manifestement très au fait des questions de ce qui est parfois pudiquement appelé «conflit israélo-arabe» ou bien appelé tout à fait faussement et trop souvent le conflit «israélo-palestinien».

Faussement, car il s'agit du conflit entre l’État hébreu et les représentants de l'Islam. Qu'ils soient Arabes d'origine ou «Arabes» par mimétisme contraint ou « voulu », c'est-à-dire à ce point arabisés et islamisés (les deux allant de pair chez une série de peuples) qu'ils en ont oublié leur histoire. Ou qu'ils soient Turcs, Perses, Afghans, Pakistanais [2], Indonésiens, nord-Africains (Berbères imparfaitement arabisés, mais mieux islamisés), Africains subsahariens, etc.

En bref, du conflit entre d'une part les 57 pays de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et d'autre part l'unique État des Hébreux autodéterminés, libérés tant des vagues antisémites aux motivations variables [3] en Europe que du statut de dhimmi dans la partie islamisée du monde et de l'antijudaïsme inhérent à la religion islamique [4].

Une question intéressante serait de déterminer dans les pays islamisés les rôles respectifs de deux facteurs. D'une part le rôle de l'Islam en tant que idéologie politico-religieuse prosélyte, plus ou moins autonome relativement aux rapports économiques, qui doit coûte que coûte s'accomplir par son extension illimitée dans l'espace et dans le temps (jusqu'à la fin des temps...). D'autre part le rôle des classes dirigeantes bourgeoises - souvent semi-féodales – qui instrumentalisent l'Islam dans des buts de conquête ou reconquête de territoires, mais aussi -et peut-être surtout- afin de détourner la colère des masses opprimées, par exemple par le moyen du palestinisme (qui agit alors comme une drogue) exploité de la manière la plus trompeuse qui soit.

Leur intrication économique que très partiellement contradictoire avec les bourgeoisies dominantes d'Europe et des USA est l'une des clés d'explication des pratiques éminemment conciliatrices de ces dernières.

Mais développer, ici et maintenant, nous éloignerait trop du sujet immédiat...

Ce sujet est la volonté islamique de création d'un cinquante-huitième (58) État musulman !

La même logique vaut pour les Juifs soumis à la dhimmitude sous dictature islamique et libres dans l'Etat de l'autodétermination des Hébreux!!! Henri ALLEG décrit les «victimes de discriminations particulières, strictement codifiées. Les Juifs de Boukhara […] installés dans l'émirat depuis des siècles, [lesquels] sont par exemple astreints à vivre dans un quartier spécial et l'entrée de la ville leur est interdite après le coucher du soleil. Les maisons qu'ils habitent ne peuvent en aucun cas être plus hautes que celles des Musulmans et ils doivent hisser des chiffons au-dessus des toits, pour bien distinguer leurs maisons de celles des autres habitants […] A certaines époques, il leur est défendu de porter d'autres vêtements que des surtouts de couleur noire et au lieu du turban, qui coiffe souvent les Boukhariotes, ils n'ont droit qu'au calot carré noir – la «tubeteïka» […]. La loi ne les autorise pas à monter un cheval ou un mulet. Devant les tribunaux, leur témoignage, lorsqu'un des plaideurs est musulman reste sans valeur.» Henri Alleg, Etoile rouge et croissant vert, Messidor/ Temps actuels, Paris 1983, p.124La même logique vaut pour les Juifs soumis à la dhimmitude sous dictature islamique et libres dans l'Etat de l'autodétermination des Hébreux!!! Henri ALLEG décrit les «victimes de discriminations particulières, strictement codifiées. Les Juifs de Boukhara […] installés dans l'émirat depuis des siècles, [lesquels] sont par exemple astreints à vivre dans un quartier spécial et l'entrée de la ville leur est interdite après le coucher du soleil. Les maisons qu'ils habitent ne peuvent en aucun cas être plus hautes que celles des Musulmans et ils doivent hisser des chiffons au-dessus des toits, pour bien distinguer leurs maisons de celles des autres habitants […] A certaines époques, il leur est défendu de porter d'autres vêtements que des surtouts de couleur noire et au lieu du turban, qui coiffe souvent les Boukhariotes, ils n'ont droit qu'au calot carré noir – la «tubeteïka» […]. La loi ne les autorise pas à monter un cheval ou un mulet. Devant les tribunaux, leur témoignage, lorsqu'un des plaideurs est musulman reste sans valeur.» Henri Alleg, Etoile rouge et croissant vert, Messidor/ Temps actuels, Paris 1983, p.124

La même logique vaut pour les Juifs soumis à la dhimmitude sous dictature islamique et libres dans l'Etat de l'autodétermination des Hébreux!!! Henri ALLEG décrit les «victimes de discriminations particulières, strictement codifiées. Les Juifs de Boukhara […] installés dans l'émirat depuis des siècles, [lesquels] sont par exemple astreints à vivre dans un quartier spécial et l'entrée de la ville leur est interdite après le coucher du soleil. Les maisons qu'ils habitent ne peuvent en aucun cas être plus hautes que celles des Musulmans et ils doivent hisser des chiffons au-dessus des toits, pour bien distinguer leurs maisons de celles des autres habitants […] A certaines époques, il leur est défendu de porter d'autres vêtements que des surtouts de couleur noire et au lieu du turban, qui coiffe souvent les Boukhariotes, ils n'ont droit qu'au calot carré noir – la «tubeteïka» […]. La loi ne les autorise pas à monter un cheval ou un mulet. Devant les tribunaux, leur témoignage, lorsqu'un des plaideurs est musulman reste sans valeur.» Henri Alleg, Etoile rouge et croissant vert, Messidor/ Temps actuels, Paris 1983, p.124

En vert, les 57 pays islamisés membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI)!
En vert, les 57 pays islamisés membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI)!

En vert, les 57 pays islamisés membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI)!

Dans un article précédent, je posais la question :

«Faudrait-il, alors, que les Hébreux juifs (et non juifs...) renoncent à leur souveraineté reconquise à Jérusalem-Est et en Judée-Samarie ?

Faudrait-il que les Hébreux juifs soient contraints une fois de plus dans l'histoire à abandonner la souveraineté hébraïque sur le lieu le plus saint du judaïsme qu'est le «Mur des lamentations» pour en faire un mur de soutènement de « l'esplanade des mosquées » (le nom du Mont du Temple dans le vocabulaire de l'impérialisme islamique) ? L'athée que je suis ne saurait se résoudre à accepter pareille soumission à la réécriture islamo-totalitaire de l'histoire avec ses conséquences néfastes pour l'avenir des libertés dans le monde...

Les Hébreux juifs de ces « territoires » devraient-ils s'en remettre à la « tolérance » des « arabo »-musulmans, dits « palestiniens » ? Les États qui ont fait la preuve de leur solidarité indéfectible (ironie...) avec les Juifs lorsqu'il était en proie à une tentative totale d'extermination assureraient-ils, par conséquent, ad vitam æternam la sécurité des Hébreux juifs habitant l’État palestinien? Ou Monsieur le secrétaire d’État et celles et ceux qui partagent ces positions conseillent-ils aux Juifs de contribuer de plein gré à faire de la Judée-Samarie un espace «Judenrein»?

Si les dirigeants «palestiniens» (en fait « arabo »-musulmans) ACTUELS du futur État «palestinien» reconnaissent demain aux Hébreux juifs le droit de continuer à vivre sur ces terres historiques qui n'ont cessé d'attester de la présence hébraïque au fil des siècles, qu'en sera-t-il à terme de la présence libre et non soumise à une quelconque forme de dhimmitude des Hébreux croyants et incroyants dans ce second État «arabo»-musulman établi après la Jordanie sur les terres de la Palestine mandataire? Qu'en serait-il aussi de ces grands oubliés de l'histoire, les Hébreux-Juifs, comme les Hébreux-non-Juifs (vous me lisez bien!) arabisés et islamisés DE FORCE !?» [5]

Alors quelle solution ?

Dans son article et dans le cadre de ses rappels historiques, Patrick G. avance une proposition : «Si j'étais israélien, et à titre personnel, je préconiserais le statu quo et négocierais avec la Jordanie et les responsables "palestiniens la création d'une fédération jordano-palestinienne. Les Palestiniens des territoires y demeureraient avec la citoyenneté jordano-palestinienne nouvelle, l'ensemble entretenant des relations économiques étroites avec Israël.»

Personnellement, je vois dans cette proposition le début d'une réflexion productive pouvant aboutir à une solution. Mais le vocabulaire impliquant une reconnaissance de l'existence d'un peuple palestinien me dérange logiquement. Il est une concession sémantique qui peut s'avérer lourde de conséquences.

Je proposerais tout simplement une autre piste de réflexion: l'extension de la nationalité jordanienne aux habitants arabes ou arabisés de parties de la Judée-Samarie (parties de la dite Cisjordanie).

Étant donné que la Jordanie est un royaume, il pourrait être proposé à la Jordanie (moyennant de substantiels investissements...) de modifier son organisation politique de manière à inclure des régions autonomes qui soient autogérées sur un mode républicain. Des élections seraient possibles pour élire des gouverneurs. Ce serait en quelque sorte l'application à ce pays de la formule chinoise : un pays, deux systèmes. Ici, monarchique et républicain.

Les habitants de Gaza pourraient de manière comparable obtenir la nationalité égyptienne. Cependant la région égyptienne autonome de Gaza ne pourrait recevoir de bases militaires menaçant l’État hébreu. Gaza serait une province désarmée. Toute violation entraînerait automatiquement des représailles.

Quelle solution au conflit judéo-islamique, dit « israélo-arabe »?

Dans le premier cas, des parties de la Judée-Samarie seraient concédées, moyennant des engagements stricts de la part de la Jordanie (Elle garantirait que ces parties demeurent désarmées, etc). Dans le second, ce serait Gaza. De manière identique, la région égyptienne de Gaza demeurerait désarmée jusqu'à « la fin des temps ». Sous peine de représailles automatiques !

En échange de tout cela, sous garantie internationale, des investissements massifs seraient encouragés dans les quatre entités : Jordanie, Égypte, Israël, parties concédées de la Judée-Samarie (parties de la dite Cisjordanie).

Une autre piste de réflexion, laquelle peut toutefois être combinée à la précédente, serait d'encourager par de très forts stimulants économiques une émigration massive des Arabo-musulmans à destination de la Jordanie...

L'après guerre en Europe a connu une redéfinition des frontières sur des bases ethniques et religieuses. La différence - de taille! - serait que dans le cas de figure présent (celui qui attire actuellement l'attention) le déplacement serait volontaire et économiquement motivé.

Bien-sûr, ces propositions impliquent une ferme volonté de la part des pays NON-MUSULMANS (en premier lieu, les membres permanents du Conseil de sécurité: Chine, États-Unis d'Amérique, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni), car aucune initiative dans ce sens n'est à espérer de dirigeants inspirés par l'Islam et l'Islam seul. Par contre ces mêmes dirigeants musulmans peuvent être amenés par l'ensemble des dirigeants non-musulmans, animés par une ferme volonté et unis en la matière, à considérer d'autres aspects qui leur seront profitables de par les retombées positives d'investissements massifs qui contribueraient à stabiliser la région...

Le mandat officiel britannique sur la Palestine datait de 1920. Entre 1917 et 1920, il s'agissait d'une occupation consécutive à la guerre et à l'éviction des Ottomans. (Patrick G.)

"En 1921, avant la ratification du mandat, Churchill, ministre des colonies, ôte à la Palestine 90 650 km2 du territoire placé par la SDN sous mandat britannique, pour créer non pas un foyer national juif, mais un émirat arabe, la Transjordanie, consolation attribuée à la famille Saoud. Churchill installe Abdallah, fils d’Hussein, Chérif de la Mecque comme émir de Transjordanie et ainsi récompense son père pour sa participation à la guerre contre les Ottomans." (Claude Tencer, in: http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2016/09/a-propos-de-israel-des-droits-historiques-et-geographiques.html)
Un conflit des plus difficiles à résoudre

Par Patrick G.

Ce conflit aux implications inextricables est sans doute l'un des plus difficiles à résoudre au monde.

La charge religieuse, historique et émotionnelle, n'en fait pas un contentieux comme un autre.

Tous ceux qui s'y sont risqués y ont laissé des plumes, depuis la commission Peel de 1937, jusqu'à nos jours.

Les contours même de la Palestine allouée aux Juifs ont varié.

Quelle solution au conflit judéo-islamique, dit « israélo-arabe »?

En 1917, elle englobait la Jordanie actuelle, Israël dans ses lignes d'armistice de 1949, tout Jérusalem ainsi que la bande de Gaza et la rive ouest du Jourdain, appelée Cisjordanie ou Judée et Samarie.

En raison du souci de la Grande-Bretagne de ménager ses intérêts arabes, les frontières du pays ont été réduites des trois quarts, en 1922, afin de créer de toutes pièces, un nouveau pays artificiel, la Transjordanie.

Une nouvelle fois, cette fois ci par un vote des Nations Unies, le 29 novembre 1947, la portion restante fut divisée, au peu près à part égale, afin de créer la possibilité de la naissance de deux États : un État Juif et un État Arabe ( non pas palestinien, adjectif réservé aux Juifs à l’époque), mais bien un État Arabe, dont le nom n'avait pas été défini.

Cette solution suscita la colère de l'ensemble des Arabes, y compris locaux, et fut unanimement rejetée, l'idée d'un État Juif, étant impensable.

En effet, deux idées présidaient et président toujours dans le monde arabo-musulman: d'une part, toute terre conquise l'est pour toujours, et d'autre part, les Juifs (comme les Chrétiens), ne sont autorisés à y vivre qu'en citoyens de seconde zone, en faisant profil bas, soumis à la Djizzya ou impôt de capitation, en application du statut de dhimmi qui organise leur infériorité juridique.

Donc, la création d'une nation juive souveraine sur une terre conquise jadis, est considérée comme un double affront, une paire de gifles inacceptable.

Concernant la légitimité des droits des Arabes sur la Palestine historique, il convient d'indiquer que cette terre a longtemps été désolée, abandonnée et faiblement peuplée.

Le développement et l'essor donné par les pionniers Juifs ont entraîné une immigration arabe des pays voisins, encore plus importante que l'immigration juive.

Les arabes quittaient leurs terres désertiques et inhospitalières des déserts de Syrie, d'Irak, d'Égypte ou d'ailleurs, afin de venir travailler dans les villes ou colonies agricoles créées par les Juifs.

À cela, il faut préciser qu'un pourcentage conséquent " d'Arabes" de Palestine, sont des Juifs convertis à l'islam, au cours des conquêtes islamiques successives, arabe d'abord à partir de 637, puis et surtout ottomane à partir de 1516.

Donc, en terme de légitimité, même récente, la majeure partie de la population arabe est postérieure à la présence juive.

Enfin, jamais, au cours de l'histoire, il n'a existé d'État arabe de Palestine ou de Jérusalem, capitale de la Palestine ou d'un ensemble arabe.

La contrée de Palestine était une sous-wilaya (gouvernorat) de Syrie-sud, elle-même fraction d'une entité plus vaste, à savoir le monde arabe dont elle est l'une des composantes.

Enfin, il faut avoir à l'esprit que toute rétrocession de territoire entraînera la fin de la présence juive, alors que de leur côté, les Arabes israéliens pourront demeurer citoyens israéliens. En revanche, il n'y aura aucun Juif palestinien. Non seulement cette nationalité ne lui sera pas reconnue, mais sa seule présence ne sera pas admise.

Quand bien même des accords seraient signés, ceux-ci ne scelleront pas une paix réelle, mais simplement un compromis consécutif à un rapport de force provisoire. La vraie paix, la paix des cœurs, celle qui bannit l'enseignement de la haine, du rejet de l'autre et de la revanche, n'est pas dans le logiciel des pays arabes, car elle viendrait en contradiction avec des siècles de traditions, de pratiques et de convictions profondes.

Il faut donc comprendre les réticences des gouvernements israéliens successifs à faire confiance à des partenaires aussi peu fiables.

Je n'ai pas de solution et ne sais pas s'il en existe une qui pourrait satisfaire ou contenter les parties en cause.

Si j'étais israélien, et à titre personnel, je préconiserais le statu quo et négocierais avec la Jordanie et les responsables "palestiniens la création d'une fédération jordano-palestinienne. Les Palestiniens des territoires y demeureraient avec la citoyenneté jordano-palestinienne nouvelle, l'ensemble entretenant des relations économiques étroites avec Israël.

Mais ce n'est là qu'une vision possible des choses.

In Fine, c'est aux acteurs de terrain de décider de ce qu'ils souhaitent ou de ce à quoi ils peuvent parvenir ou pas.

Vu la complexité de la situation, bien malin qui peut prédire l'issue éventuelle de ce conflit.

Comme je l'ai dit dans mon précédent développement, aucune solution n'est aisée ou satisfaisante; et il n'est pas sûr qu'elle puisse exister.

En revanche, je ne ferais pas de comparatif entre l’État bi-national qui se profilerait avec l'attitude de la droite nationaliste israélienne et l'état bi-national défini dans la charte de L'OLP.

En effet, dans le premier cas, il s'agirait d'une réalité concrète, palpable et physique.

Dans le second, c'est un artifice de langage, une pure théorie, car une fois au pouvoir, les Arabes de Palestine, majoritaires, auraient réservé le sort qu'ils ont toujours réservé aux Juifs, c'est à dire la relégation, l'expulsion, les pogroms sporadiques ou l'incitation à la conversion.

De plus, la charte contient une disposition passée volontairement sous silence, à savoir que seuls les Juifs présents avant la déclaration Balfour de 1917 seraient autorisés à devenir des citoyens Palestiniens.

À l'époque de la rédaction de la Charte, en 1964, il n'y en avait déjà plus beaucoup. Aujourd'hui, je vous laisse deviner.

Quant au caractère démocratique d'un tel État multiethnique et multiconfessionnel, il n'y a qu'à constater la situation d'aujourd'hui, comment son gérés les territoires sous autorité palestinienne, à quoi sont employés les fonds de l'aide internationale, sans même parler des affrontements inter-palestiniens de 2007 pour la prise de pouvoir à Gaza.

Donc, je ne pense pas que l'on puisse faire un parallèle entre l'état bi-national des uns et des autres.

Je répète que je n'ai pas de solution, et je ne sais s'il peut en exister une, car, pour cela, il faudrait faire appel à la raison.

Or, les passions, les fantasmes, les histoires antagonistes des uns et des autres, leur vision radicalement opposée des faits historiques eux mêmes, sont très présents et prégnants, empêchant toute avancée significative et toute solution définitive et pérenne.

[...]

Les autres solutions envisagées ont par ailleurs toutes échoué, faute de volonté politique, certainement, mais aussi du fait de la violence aveugle et des attentats qui ont été crescendo en Israël, à chaque avancée, alors que les négociations étaient sur le point d'aboutir.

Vous faites bien de rappeler que les Jordaniens sont eux mêmes sont des envahisseurs et des occupants, la Cisjordanie ayant été laissée sans maître en 1948, après la création de l’État d'Israël, et suite au refus des Arabes de créer leur propre État, sur le territoire qui leur était alloué par le plan de partage de la Palestine mandataire, voté à L'ONU le 29 novembre 1947.

Donc, le territoire situé à l'Ouest du Jourdain (Cisjordanie pour les uns, Judée-Samarie, pour les autres) est demeuré sans statut juridique défini.

Si bien que lorsque ce territoire a été conquis en 1967 par Israël à la suite de la guerre des Six-Jours, il n'y avait aucun État palestinien constitué à qui il aurait pu être restitué.

D'où la nécessité d'entamer des négociations pour définir le statut et le devenir de ce territoire. Idem pour Gaza qui est passée d'une occupation égyptienne à un contrôle israélien, à l'issue de cette même guerre.

L'objet des négociations consiste normalement en la rétrocession de territoires contre la paix.

Mais vu qu'il n'y avait pas d'autorité palestinienne constituée avant les accords d'Oslo, il était difficile de "restituer" des territoires à ses anciens maîtres, qui étaient eux mêmes des occupants.

C'est par ailleurs pour moi l'occasion de préciser un point de droit :

On a tendance à parler de "revenir aux frontières de 1967", or celles-ci n'ont jamais existé, puisqu'à l'issue de la guerre d'indépendance de 1948/1949, aucune frontière n'avait été déterminée, juste des lignes d'armistice, entérinées par la signature des accords de Rhodes.

Donc, ce qui passe pour une évidence : "les frontières de 67", dans la presse et chez une majorité de politiques occidentaux, n'est en fait qu'un abus de langage, lié à leur méconnaissance de la réalité historique et factuelle, ou par leur souci d'aboutir à tout prix à la création d'un État palestinien, pensant ainsi mettre un terme au conflit, amadouer les pays arabes, en particulier ceux du Golfe, afin de renouer des relations commerciales et pétrolières privilégiées (on ne se souvient que trop bien du choc pétrolier de 1973, à cet égard).

Donc, lorsque certains se croient autorisés à énoncer des "évidences" sur les territoires conquis par Israël, il est toujours bon de rappeler les vérités historique et juridique attachées à ces territoires.

C'est justement tout l'enjeu des négociations en cours et à venir.

Quant à Jérusalem, ses environs, et les Lieux-Saints, la résolution de L'ONU de 1947 en faisait un "Corpus Separatum", sous contrôle international, dont la souveraineté finale aurait dû être tranchée par un vote de la population au bout de dix ans.

Il n'en fut rien, puisque la Légion Transjordanienne du roi Abdallah occupa cette parcelle de territoire, comprise à l'est de la ville, dès 1948, en expulsa tous les habitants Juifs et détruisit les 34 synagogues de la zone, allant jusqu'à utiliser les pierres tombales juives pour en faire des latrines (des WC, pour ceux qui ne connaissent pas ce terme), pour les troupes Transjordaniennes (devenues jordaniennes à partir de décembre 1948 et de l'annexion officielle de la Cisjordanie). Enfin, les Lieux Saints juifs, en particulier l'accès au Mur des Lamentations, fut interdit aux Juifs durant toute la période de l'occupation jordanienne.

Le Goush Etsion, c'est à dire la ville d'Hébron et ses environs connurent le même sort: vidés de tous ses habitants Juifs, eux aussi expulsés.

Donc, on le voit, ce conflit comporte d'innombrables aspects d'une complexité extrême, tels, qu'aujourd'hui encore, on se pose la question de savoir s'il pourra être résolu un jour.

À cela s'ajoutent des facteurs religieux, culturels, identitaires et psychologiques que tout oppose.

Si le conflit avait été uniquement territorial, cela fait des lustres qu'il aurait été résolu.

C'est pourquoi nous en sommes quasiment au point de départ et parfois même avec des reculades.

Alors je souhaite bon courage aux donneurs de leçons de tout poil, qui ne sont pas directement impliqués et qui croient pouvoir le résoudre d'un coup de baguette magique.

C'est pourquoi je ne pense pas, à contrario de l'expression célèbre, qu'il faille aller vers l'orient compliqué avec des idées simples, car en effet, rien n'est simple dans cette histoire.

NOTES:

[…] Michel Aymerich, Majorité hébraïque de longue date à Jérusalem et inexistence historique du peuple palestinien: des vérités à taire! http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2018/01/majorite-hebraique-de-longue-date-a-jerusalem-et-inexistence-historique-du-peuple-palestinien-des-verites-a-taire.html

[2] Michel Aymerich, L'invasion islamique de l'Inde: le plus grand génocide de l'histoire, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2017/10/l-invasion-islamique-de-l-inde-le-plus-grand-genocide-de-l-histoire.html

[3] Michel Aymerich, L'Islam et le génocide volontairement oublié des Hébreux, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2017/11/l-islam-et-le-genocide-oublie-des-hebreux.html

[4] Michel Aymerich, HISTOIRES DE CHIENS, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2016/06/histoires-de-chiens.html  et Michel Aymerich, Un roman historique de Saïd Sayagh sur fonds de dhimmitude des Juifs au Maroc, http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2016/03/un-roman-historique-de-said-sayagh-sur-fonds-de-dhimmitude-des-juifs-au-maroc.htmlhttp://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2016/03/un-roman-historique-de-said-sayagh-sur-fonds-de-dhimmitude-des-juifs-au-maroc.html

[5] Michel Aymerich, John Kerry, idiot utile de la Oumma ou calculateur cynique ? Questions sur l’État Hébreu, la démocratie et l'islam... http://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2017/01/john-kerry-idiot-utile-de-la-oumma-ou-calculateur-cynique-questions-sur-l-etat-hebreu-la-democratie-et-l-islam.html

 

Quelle solution au conflit judéo-islamique, dit « israélo-arabe »?
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